Les libertés individuelles ont fait l’objet d’une conférence organisée ce lundi au stand du CNDH au Salon international du livre et de l’édition de Casablanca. Parmi les participants, la réalisatrice Sonia Terrab, connue pour ses capsules vidéos « Marrokiates », et le publicitaire Noureddine Ayouch.
Ce dernier a adressé des recommandations aux partis politiques et la société civile, si »nous voulons que le Maroc progresse et nous voulons un réel développement dans ce pays« .
L’égalité, une priorité
Pour Noureddine Ayouch, l’égalité entre la femme et l’homme demeure « indispensable pour atteindre le développement souhaité« . Il a cité l’exemple tunisien, notamment sur la problématique de l’héritage, pour appuyer ses propos.
L’instauration de la liberté de conscience est la deuxième priorité selon Ayouch qui estime que la société civile doit « aller dans le sens d’une monarchie qui doit revendiquer cela ». Pour lui, « il n’y a que le roi qui peut le faire, il faut le lui demander, car ceci n’est pas en contradiction avec la commanderie des croyants« .
Ô système éducatif
« Il ne faut pas tuer les partis politiques« , s’exclame Noureddine Ayouch en guise de troisième recommandation. Il appelle ainsi les citoyens à « valoriser les partis politiques, s’inscrire dans la politique et aller voter » pour remédier à « ce qui s’est passé ces derniers mois, et qui n’est pas positif. »
La quatrième recommandation de Noureddine Ayouch est la refonte du système éducatif. « Avant, c’était l’éducation civique. Il n’est pas normal, aujourd’hui, que l’on abandonne cela » poursuit-il, appelant à « une nouvelle éducation avec des valeurs d’égalité, de liberté d’agir, de liberté de conscience ». Pour lui, il faut apprendre aux enfants, non seulement la religion musulmane, mais toutes les religions, pour reconnaître la diversité.
Liberté de corps et homosexualité
En recommandant le développement de l’art et la culture, Noureddine Ayouch rappelle que le changement et l’évolution des mœurs est désormais possible grâce « aux romans, au théâtre, au cinéma ou encore à travers le dernier film censuré de Nabil Ayouch (Much Loved), qui dénonçait les injustices« .
« Instaurer par la loi la liberté de corps, reconnaître les minorités religieuses et l’homosexualité » sont les dernières recommandations du publicitaire. Pour Noureddine Ayouch, ce sont des lignes à franchir pour « montrer la modernité du Maroc.«
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