La salle 7 de la cour d’appel de Casablanca abritera cette après-midi une nouvelle audience des détenus du Hirak. Tout porte à croire qu’à compter d’aujourd’hui, le procès avancera au rythme de 4 séances par semaine (lundi-mardi-jeudi-vendredi).
Vendredi, deux accusés ont comparu devant le juge Ali Torchi Chakir El Makhrout et Lahbib El Hannoudi, le plus âgé du groupe. Tous deux sont poursuivis pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État« .
Lahbib El Hannoudi nie dans le transfert de fonds de Tanger à Al Hoceïma pour financier le Hirak. Il a expliqué que sa fonction de chauffeur d’autocar entre les deux villes l’amenait à transporter des montants d’argent, mais seulement entre les habitants.
Chakhir El Makhrout est quant à lui accusé d’entretenir des relations avec des membres du mouvement indépendantiste du 18 septembre, dont Naoufal El Moutaouakil, résident à Londres. Des accusations qu’il rejette également.
Le procès a été marqué par une intervention du journaliste Hamid El Mahdaoui, qui a poussé Ali Torchi à l’expulser du box des accusés. « Le procès mène ce pays vers sa perte« , s’est exclamé le directeur du site Badil, en plein interrogatoire de Chakhir El Makhrout.
Nasser Zafzafi, le leader du Hirak, a également été expulsé de la salle d’audience après avoir appelé le substitut du procureur général, Hakim El Ouardi, à présenter des preuves concernant les financements étrangers du Hirak.
En plus du financement du mouvement de contestation, les débats ont également porté sur son organisation ainsi que de supposées velléités du mouvement de contestation rifain de s’engager dans une lutte armée contre l’État.
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