Dans ce recours manuscrit, qu’a consulté l’AFP, le prisonnier affirme subir « une torture psychologique en détention à l’isolement » et exige d’être entendu par un juge. Selon ce même document, enregistré en décembre, M. Moussaoui accuse le gouvernement de M. Trump et l’administration pénitentiaire américaine de le priver d’accès à un avocat afin de le « briser psychologiquement » et de l' »empêcher de révéler la vérité sur le 11-Septembre ».
Dans ce même recours, ainsi que dans une autre requête écrite parallèlement, Zacarias Moussaoui reprend de vieilles accusations qu’il a déjà émises, selon lesquelles des princes d’Arabie saoudite auraient financé Al-Qaïda et participé à la préparation de l’attaque sur le sol américain.
L’ex-membre d’Al-Qaïda, qui avait pris des cours de pilotage dans l’Oklahoma et aurait été pressenti pour être l’un des pirates de l’air des attaques de 2001, signe ses recours de l’expression « Esclave d’Allah« , ajoutant les formules « ennemi combattant » ou « soi-disant 20e pirate de l’air ».
La justice américaine a rejeté de précédents recours intentés par Zacarias Moussaoui, qui purge une peine de réclusion à perpétuité et dont la santé mentale avait fait l’objet d’interrogations à son procès en 2006.
Démenties avec véhémence par l’Arabie saoudite et réfutées également par les conclusions de l’enquête officielle, les accusations de M. Moussaoui impliquant des responsables saoudiens n’ont pas non plus débouché sur une suite judiciaire.
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