Procès du Hirak: un mystérieux coup de fil au coeur des débats ce mardi

Une conversation téléphonique en rifain entre Youssef Hamdioui, un des 54 détenus du Hirak, et un dénommé "Nasser" a dominé l'audience de la matinée ce mardi à la Cour d'appel de Casablanca.

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La Cour d'appel de Casablanca. Crédit: DR

Le procès des 54 détenus du Hirak se poursuivait ce mardi à la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca, en l’absence d’un des accusés, Rabie Elablaq, qui souffre d’une « crise de santé aiguë« .

Youssef Hamdioui était le deuxième détenu à se présenter à la barre ce mardi. Interrogé par la Cour sur sa relation avec Nasser Zafzafi, il a affirmé « le connaître, mais ne lui avoir jamais parlé avant leur rencontre en prison« .

Il raconte alors avoir été approché par une personne à Al Hoceïma qui lui a demandé le numéro de téléphone de Zafzafi. « Cet homme voulait lui offrir un flacon de parfum », assure Youssef Hamdioui, lorsque le juge Ali Torchi le questionne sur le motif de la requête.

La Cour diffuse alors l’enregistrement d’une conversation téléphonique en rifain entre Youssef Hamdioui et une personne du nom de Nasser. « Vous êtes en train de diffuser un appel hors contexte », se plaint d’abord le détenu, avant d’ajouter que son répertoire téléphonique contient sept contacts qui portent le nom de Nasser.

« Dans cet appel, vous faites mention de gilets que vous deviez lui livrer« , charge le président du tribunal. Le détenu dément avoir remis des gilets à Zafzafi, précisant qu’« il s’agit d’un Nasser résident au quartier Sidi Abed, qui fournit son association en gilets et en ballons pour des activités sportives« .

La défense intervient à ce moment pour demander que le leader du Hirak comparaisse devant le juge pour donner sa version des faits, tout en exigeant une traduction instantanée de l’échange téléphonique par un traducteur assermenté afin de confronter les différentes interprétations.

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