En visite ce mardi aux Canaries, le ministre espagnol des Affaires étrangères a rassuré le gouvernement autonome de l’archipel qui avait exprimé ses craintes quant aux prospections pétrolières attribuées par le Maroc au large de ses côtes.
Ces opérations vont se dérouler « à l’intérieur des eaux territoriales marocaines« , a affirmé Alfonso Dastis, dans une première déclaration à la presse espagnole. « Le Maroc a donné ses garanties (…) Nous sommes en contact permanent pour qu’il n’y ait pas de malentendus ni de surprises. Il s’agit de préserver notre étroite relation de voisinage« , a-t-il ajouté.
L’émissaire madrilène a rencontré dans l’après-midi le président du gouvernement autonome des Canaries qui, à l’instar de la société civile et d’autres élus, avait fait part début janvier de son inquiétude concernant l’impact environnemental et touristique d’éventuels forages. Quelques semaines plus tôt, l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) avait attribué à la major italienne ENI la licence d’exploration du projet « Tarfaya Offshore Shallow ». Couvrant une superficie de 23.900km2, la zone en question s’étend de Sidi Ifni et Tarfaya aux îles espagnoles de Fuerteventura et Lanzarote.
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Hoy hemos trasladado al ministro @AlfonsoDastisQ la necesidad de hacer valer todas las garantías posibles si se confirma la extracción de petróleo en las costas africanas,así como el necesario intercambio de información entre España-Canarias sobre este asunto,vital para las islas pic.twitter.com/0HZ4eTuCcA
— Fernando Clavijo (@EquipoClavijo) 30 janvier 2018
« Nous avons transmis au ministre Alfonso Dastis la nécessité de faire valoir les garanties possibles si l’extraction du pétrole au large des côtes africaines est confirmée, ainsi que le nécessaire échange d’informations entre l’Espagne et les Canaries à propos de ce sujet vital pour les îles« , a twitté le président canarien, qui s’est dit satisfait du « message d’assurance » délivré par les autorités centrales.
« Il y aura beaucoup de transparence sur les autorisations et la profondeur. Nous n’allons pas mettre la charrue avant les bœufs. Un long processus s’engage« , a-t-il commenté après la rencontre.
Mi-janvier, la directrice générale de l’ONHYM nous déclarait que si les recherches préliminaires s’avéraient concluantes, la phase d’exploitation ne débuterait pas avant plusieurs années. « Nous respectons le cadre réglementaire, que ce soit le code des hydrocarbures ou la loi sur l’environnement« , avait assuré Amina Benkhadra.
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