Alors que sa sortie est prévue pour le mois d’avril, Beirut, dernière oeuvre du réalisateur américain Brad Anderson (The Machinist, 2005), a déclenché une vague de colère parmi les internautes libanais, qui l’accusent « de porter atteinte à l’image de la capitale et de ne pas montrer la réalité libanaise », selon le quotidien libanais L’Orient-Le Jour. L’opinion libanaise estime par ailleurs que le film véhicule des stéréotypes négatifs sur les Arabes, et qu’il aurait dû être tourné au Liban plutôt qu’au Maroc.
Le film raconte les aventures d’un diplomate américain, de retour au Liban en 1982 pour sauver un ami kidnappé par un groupe islamiste. La première du film devrait être projetée le 13 avril lors du Sundance Film Festival, à l’occasion du 43e anniversaire du début de la guerre civile libanaise (13 avril 1975).
Filmed it in Morocco, slap the name beirut on it + releasing the film on the same day of our country’s civil war horrid anniversary + the cherry on top, Israel helps save #Beirut.
If that’s not infuriating, I don’t know what is. ? https://t.co/gJBa0uV3Em— Yasmine A El Charif (@Yasmineelcharif) 16 janvier 2018
It was pictured in Morocco,
Stop making Fake trashy movies.This is Hollywood Today. Not just fake but also trashy.
Next time any Hollywood director who wishes to make a movie Beirut is part of it, go visit the city will host you for free.— FRAN CONSUL (@SOOLEBANESE) 16 janvier 2018
Make a movie that could change Americans understanding of the Middle East. Next time please film IN Beirut — instead of Morocco — and talk about the fascinating culture, the new generation and how they push forward through each day in hopes of a better future. #hollywood #beirut https://t.co/VVp2ayfVO5
— Mariam Akanan (@mariamakanan) 14 janvier 2018
La polémique a pris une telle ampleur que Ghattas Khoury, le ministre libanais de la Culture, y a réagi en personne à travers un communiqué, dans lequel il dénonce les irrégularités historiques du long-métrage. « Normalement, lorsqu’un auteur ou un réalisateur veut faire un film, il se documente sur le lieu et l’histoire afin que le film soit véridique. Le réalisateur Brad Anderson nous a surpris (par son manque de documentation sur l’histoire du pays) et notre ville glorieuse (Beyrouth, NDLR) a été défigurée de façon injuste dans son film« , a déclaré le ministre libanais.
Selon une source proche contactée par L’Orient-Le Jour, le ministère a contacté un avocat américain pour se renseigner sur la possibilité de lancer une procédure légale pour demander le changement du titre du film à l’international. « L’avocat a affirmé au ministère que cela n’était pas possible du fait qu’il s’agissait d’une œuvre de fiction« , poursuit le quotidien beyrouthin.
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