Les médecins du secteur public poursuivent leur débrayage entamé depuis septembre dernier en appelant à une nouvelle grève ce mardi 16 janvier.

Cette grève, portée par le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), concerne l’ensemble du corps médical des établissements de santé publics, hormis les urgences et les services vitaux. Les médecins s’élèvent « contre le mépris du ministère de la Santé à l’égard de la situation bouillonnante que vit le corps médical », nous explique le docteur Moulay Abdellah Alaoui El Montadar, secrétaire général du SIMSP.

« Nous appelons le gouvernement à faire face aux nombreux dysfonctionnements qui entachent le système de santé au Maroc », poursuit notre interlocuteur qui précise que la particularité de ce débrayage réside dans la mobilisation sur le plan régional. Des sit-in de protestation seront ainsi organisés devant les directions régionales de la Santé de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Fès-Meknès.

Un sit-in devant le ministère de Santé à Rabat et une marche nationale jusqu’au parlement sont prévus le 10 février. Les médecins réclament notamment des équipements et moyens logistiques adéquats pour accueillir dans des conditions optimales confort les patients des hôpitaux publics, en vertu des accords du 21 décembre 2015. Ces derniers engageaient aussi le ministère de la Santé à améliorer les conditions de travail, à garantir une équivalence entre le doctorat de médecine et le doctorat national.

Le SIMSP revendique également une rémunération selon l’indice salarial 509, avec tous les avantages administratifs et financiers qui en découlent – soit un salaire mensuel de 15.000 dirhams, contre les 8.600 dirhams prévus par l’indice 336 en vigueur.