Depuis plus de six mois, le cidre avait disparu des étals marocains, nous confirment plusieurs cavistes de Casablanca et Rabat. Cette disparition est passée quasi inaperçue tant ses bouteilles font peu d’adeptes au Maroc. Néanmoins, en ce début d’année, le cidre accommode agréablement une galette de frangipane (que l’on consomme généralement autour du 6 janvier, correspondant à l’Épiphanie chrétienne) et merveilleusement quelques crêpes sucrées ou salées qui ravissent petits et grands en particulier pour la Chandeleur (2 février).
Difficile néanmoins de mettre la main sur une bouteille de cidre chez son distributeur habituel. En effet, qu’il vienne des vergers normands, de l’arrière-pays breton ou encore de la Cornouaille britannique, le cidre se retrouve bloqué à la frontière marocaine depuis quelques mois, jusqu’à ce que les magasins soient à présent en rupture de stock. Son (faible) taux d’alcool est-il soudainement devenu un obstacle à son importation ou à sa commercialisation ?
Pas le moins du monde. C’est en fait l’ONSSA (l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires) qui s’est rendu compte que ce produit ne correspondait à aucune catégorie administrative à l’import. Ni vin, ni bière, ni liquoreux, ni spiritueux, le cidre est un jus de pommes fermenté et pétillant dont le degré d’alcool excède rarement 5 °.
« Il a fallu un délai administratif pour que l’ONSSA crée une catégorie pour le cidre. C’est normal, on ne saurait leur reprocher« , explique l’un des rares importateurs de cidre au Maroc. « Ne vous inquiétez pas, tout est rentré dans l’ordre, et le cidre sera de retour en magasin pour la Chandeleur, » rigole-t-il, tout étonné que le cidre suscite soudainement de l’intérêt. Contacté par Telquel.ma, l’ONSSA n’a pas encore répondu à nos questions.
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