Près de deux semaines après la mort de deux mineurs dans une mine clandestine à Jerada, et les dizaines de manifestations qui ont suivi ces décès, le ministre de l’Énergie et des Mines, Aziz Rebbah, s’est entretenu le 3 janvier avec les représentants du mouvement de contestation de la ville de l’Oriental.
Une rencontre à laquelle ont également pris part la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, le directeur général par intérim de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, le wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mouad El Jamai, le gouverneur de la province de Jerada, Mabrouk Tabet, et le président du Conseil régional, Abdenbi Bioui.
Un plan de développement pour Jerada
Enfilant le costume de VRP du gouvernement, Aziz Rebbah a affirmé que la province requiert « un intérêt particulier » et a assuré qu’un plan d’action « bien défini avec des engagements clairs » serait mis en place afin d’encourager le développement socioéconomique de Jerada.
Le ministre a également assuré qu’un modèle de développement spécifique à la province de Jerada serait mis sur pied. Ce dernier permettra « la création d’emploi pour la préservation de la dignité des fils de la province« , a-t-il promis, sans toutefois donner plus de précisions sur les projets prévus dans le cadre de ce modèle.
Aziz Rebbah a également déclaré que des emplois seront créés dans la région et donnés en priorité à ses habitants. Dans ce sens, l’ONEE recrutera des jeunes issus de la province pour la quatrième unité de la station thermique de Jerada. Le ministre a aussi indiqué que la création d’une cinquième unité de la centrale thermique était à l’étude.
Déchets miniers
Le ministre des Mines a ensuite affirmé que la province de Jerada sera dotée d’une carte géologique dans le but d’explorer le potentiel minier de la région et de donner une visibilité aux investisseurs. Il a ensuite annoncé le lancement d’une étude sur les conditions de sécurité dans les puits des mines.
Alors que de nombreux mineurs de la région sont touchés par la silicose, une maladie pulmonaire provoquée par l’inhalation de fines poussières de charbon, Aziz Rebbah a affirmé qu’une solution sera trouvée pour la question des déchets miniers à l’issue d’une étude préliminaire menée au niveau national. Cette étude devrait également permettre de définir les possibilités pour la réutilisation et l’exploitation de ces déchets.
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