Long de 6 pages, riche en photos et en témoignages, l’article du mensuel So Foot décortique la relation entre le roi Hassan II et le football, depuis ses années de prince héritier jusqu’à ses derniers jours. Pour les auteurs, le défunt roi « a pendant tout son règne été l’acteur principal du football marocain« , et « garde la réputation d’homme d’État obsédé par le ballon« .
Dès les premières lignes, So Foot décrit « l’interventionnisme du père de Mohammed VI dans la sphère footballistique marocaine », par le biais de plusieurs ex-internationaux ou hauts responsables du foot national qui ont tour à tour partagé des anecdotes qu’ils ont entendues ou vécues.
Parmi les intervenants, cet ancien joueur de la génération 1970, qui a préféré garder l’anonymat, et qui raconte que « sur le banc de la sélection, il y avait constamment un téléphone et une sorte de standardiste, chargé de prendre les appels du roi et de transmettre ses messages au coach ou aux joueurs« .
Mohamed Maâroufi, ex-gloire du Difaâ El Jadida,y raconte avoir été escorté par des militaires au centre d’entraînement des FAR, pour rejoindre les rangs de l’équipe militaire à l’occasion de la Coupe Mohammed V et la Coupe du monde militaire, « sur décision de Sa Majesté« .
L’article explique également comment « pour asseoir définitivement son autorité de monarque et mettre la balle au centre du terrain politique, Hassan II lance en 1958 son propre club, les FAR« . En 1956, alors qu’il est encore prince héritier, il fonde la Fédération royale marocaine de football, et propulse à sa tête des responsables des forces armées royales. « Chaque transfert chez les FAR devient dès lors un devoir national« . Pour étayer leur propos, les auteurs de l’article interrogent l’historien Maâti Monjib et le chercheur spécialiste du sport Moncef El Yazghi.
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« Il nous avait parlé d’une tactique qu’on pourrait adopter en fonction de notre style de jeu champagne. Les explications ont duré quelques minutes. A la fin, Albert Batteux était tellement emballé qu’il nous a fait jouer comme ça, et comme vous savez, on a tout gagné. »— Quentin M. (@MllerQuentin) 11 décembre 2017
L’article regorge d’anecdotes historiques, balayant les grands moments footballistiques du siècle dernier. De la participation du Maroc au Mondial 86, lorsque les joueurs de la sélection sont tenus de patienter plus de trois semaines sur place après leur élimination, car le roi a décidé « de faire rentrer ses héros le jour de son anniversaire« , à la défaite humiliante contre l’Algérie à domicile en 1980 (5-1).
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