Telquel.ma: Comment s’est passée l’audience d’hier, notamment après le malaise de Nasser Zafzafi qui a été transporté en urgence à l’hôpital ?
Nasser Zafzafi est revenu au tribunal après avoir reçu les soins nécessaires. L’audience a pu reprendre. Dès lors, nous avons continué à débattre sur les vices de forme. Nous avons également formulé la demande de mise en liberté provisoire des détenus.
Il est vrai que plusieurs demandes similaires ont été rejetées depuis l’entame du procès, mais le comité de défense reste déterminé à faire valoir ce droit. Pour l’instant, le juge ne s’est pas encore prononcé sur cette récente demande.
Quelles sortes de demandes avez-vous pu adresser au juge ?
Nous avons par exemple dit que les détenus doivent être jugés dans leur ville, et rester proches de leurs familles. La Cour de cassation a décidé d’entamer le procès à Casablanca suite à une demande du procureur du roi qui a évoqué des « raisons de sécurité ».
Légalement, cette décision n’est pas définitive. Il aurait été judicieux de nous la communiquer et attendre notre droit de faire appel. Nous avons un différend sur ce point et demandons l’invalidation de cette décision.
Après ces rebondissements, comment voyez-vous le dénouement de cette affaire ?
Que ce soit au parlement ou au tribunal, j’ai toujours soutenu que l’issue de cette affaire n’est pas juridique, mais politique. Tout a commencé à partir de protestations pacifiques et non par des délits ou crimes de droit commun. Je reste optimiste en me disant qu’une grâce royale est en mesure de mettre fin à cette situation. Nous avons vu comment le roi a politiquement sanctionné les responsables gouvernementaux des retards d’exécution des projets d’Al Hoceima.
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