« Je participerai au conseil des ministres demain (lundi) et l’émir – Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani – assistera au sommet« , a déclaré dimanche 3 décembre le ministre qatari, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, lors d’un forum. « Il est important que le système du CCG perdure », a-t-il souligné en précisant que son pays n’avait pas encore vu l’agenda du sommet, mais que la crise du Golfe y serait discutée.
Une grave crise déchire le Golfe depuis le 5 juin quand l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont brusquement rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Ils lui ont imposé un embargo en l’accusant de soutenir des groupes extrémistes – ce que Doha dément – et de se rapprocher de l’Iran, le grand rival régional de Ryad. Le Qatar a affirmé que ses adversaires cherchaient à mettre sa politique étrangère « sous tutelle ».
Malgré la crise aiguë qui dure depuis près de six mois, le Koweït a indiqué dimanche être prêt à accueillir le sommet annuel du CCG et les six pays qui le composent: Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar. A l’exception du Qatar et du Koweït, les autres pays n’ont pas encore précisé publiquement à quel niveau ils seront représentés lors de ce sommet. Le Koweït a achevé les préparatifs et « ouvre son cœur et ses bras aux dirigeants du CCG mardi et mercredi« , a déclaré à la presse le chef de la diplomatie du Koweït, cheikh Sabah al-Khaled. Le Koweït et Oman se sont tenus à l’écart du boycott du Qatar et l’émir du Koweït a tenté à plusieurs reprises une médiation.
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