Le Conseil d’affaires maroco-saoudien souhaite la création d’un fonds d’investissement public-privé et une ligne maritime directe entre Casablanca et Djeddah.

Après plusieurs rencontres préparatoires visant à déterminer les opportunités d’investissements en Arabie Saoudite et au Maroc, un groupe d’hommes d’affaires, membres du Conseil d’affaires maroco-saoudien (CAMS), s’est réuni cette semaine à Casablanca pour étudier l’état d’avancement des dossiers en cours. Objectif: promouvoir davantage le partenariat public-privé et encourager les investissements dans les deux pays.

Le CAMS propose quatre recommandations principales dans sa feuille de route. Il s’agit de :

• La création d’un fonds d’investissement public-privé.
• L’élaboration d’un statut privilégié pour les hommes d’affaires des deux pays, dans le but de faciliter les procédures (administratives, fiscales, etc.) et d’améliorer l’attractivité.
• Le lancement d’un salon permanent à Djeddah et à Casablanca, dédié aux entreprises marocaines et saoudiennes. L’objectif étant de permettre à ces entreprises de pénétrer les marchés plus rapidement.
• La création d’une commission mixte pour l’aide à la concrétisation des projets dans les deux pays.

Khalid Benjelloun, coprésident du CAMS, a affirmé que « la création d’un fonds de soutien est nécessaire pour l’accompagnement des entreprises marocaines et saoudiennes dans leurs démarches et prospection afin de concrétiser l’acte d’investir de part et d’autre« .

Les exportations marocaines, principalement agricoles, à destination de l’Arabie Saoudite sont passées de 200 millions à 900 millions de dirhams entre 2014 et 2016, un chiffre ne  reflétant pas les possibilités d’affaires entre les opérateurs marocains et saoudiens, a-t-il ajouté.

Durant cette réunion, Mohamed Fahd Al Hammadi, son homologue saoudien, a précisé que « la tenue de la haute commission mixte des deux pays est prévue pour le premier trimestre 2018« . Pour lui, « ce serait une occasion pour appuyer les initiatives du CAMS, notamment la revendication de la création d’un fonds d’investissement commun et le lancement d’une ligne maritime« .

Ce fonds devrait permettre de soutenir les PME/PMI, marocaines, saoudiennes et mixtes dans leurs initiatives de prospection et de promotion. De même, la ligne maritime directe prévue entre Casablanca et Djeddah devrait faciliter les transports de marchandises. D’après Al Hammadi, « les marges d’amélioration du business des deux  pays sont indéniables. Encore faut-il qu’il y ait un soutien des autorités publiques au secteur privé« .