Un an et demi après la sortie des « Panama Papers », près de 13,5 millions de documents ont été analysés par le CIJI. Le détail.
De nouvelles informations ont été révélées sur l’évasion fiscale par le Consortium International des Journalistes d’Investigation (CIJI) et leurs 96 partenaires médias, dont « Le Monde », « New York Times », « The Guardian », et d’autres media. L’enquête se base sur près de 13,5 millions de documents provenant principalement du cabinet d’avocats « Appelby » situé dans les Bermudes, spécialisé dans la finance offshore.
Les documents ont été analysés par 400 journalistes dans le monde. L’enquête fait la lumière sur les pratiques habituelles des firmes multinationales (FMN) et des fortunes mondiales afin d’éviter que les administrations fiscales passent au crible leur situation financière. Selon certains médias, la fuite se serait déroulée en 2016 et a été révélé suite à un communiqué du même cabinet d’avocats, le 27 octobre 2017.
De nombreuses personnalités et FMN sont visées par ces documents :
- Deux membres du gouvernement américain, Wilbur Ross (il aurait reçu de Sibur 68 millions de dollars depuis 2014 et ce malgré les sanctions économiques américaines envers la Russie) et Rex Tillerson ;
- Stephen Brofman, proche conseiller du premier ministre canadien, Justin Trudeau (via sa société Claridge s’est activement investi et impliqué dans une structure financière opaque des îles Caïmans, le Kolber Trust, un trust de 60 millions de dollars qui pourrait avoir soustrait aux caisses fédérales des sommes colossales en impayés d’impôt) ;
- La reine d’Angleterre, Elisabeth II (a effectué un investissement de 8,4 millions d’euros en 2005 dans le Dover Street VI Cayman Fund LP, une structure dans les îles Caïmans).
- VTB, la deuxième plus importante banque de Russie, a fait passer près de 191 millions de dollars dans DST Global pour acquérir une participation dans Twitter ;
- Le cofondateur de Microsoft, Paul Allen ;
- Les entreprises Apple, Nike, Uber…
Il s’agit de 13,5 millions de documents. Une bonne moitié (6,8 millions) sont internes au cabinet « Appleby », mais présent également dans une dizaine de paradis fiscaux. L’autre moitié des documents (6,2 millions) provient de registres confidentiels des sociétés de dix-neuf paradis fiscaux basés : Antigua-et-Barbuda, Aruba, Bahamas, Barbades, Bermudes, Dominique, Grenade, îles Caïman, îles Cook, îles Marshall, Labuan, Liban, Malte, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Samoa, Trinité-et-Tobago, Vanuatu. 566 000 documents sont internes au cabinet « Asiaciti Trust », basé à Singapour.
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