C’est Abdellatif Ouahbi du groupe PAM qui a entamé le débat à l’hémicycle sur les « mesures prises pour promouvoir la réconciliation avec la population du Nord« . « Ce qui s’est passé dans le Rif et à Zagora ne relève pas d’un aspect juridique. Nous nous adressons à Sa Majesté le roi pour une amnistie« , a-t-il déclaré.
Le député de Taroudant a notamment insisté sur l’importance de « passer outre le processus légal et tenir compte d’une logique d’équité« . « Nous respectons le rôle joué par les forces de l’ordre que ce soit à Al Hoceima ou à Zagora, mais l’heure est à la réconciliation si l’on veut se projeter dans l’avenir« , a-t-il ajouté.
Approuvant la proposition, les interventions de Abdelali Bouanou du PJD, du président du groupe Istiqlalien Nouredine Mediane et de Omar Balafrej pour la FGD sont toutes allées dans le même sens. « Le problème requiert une analyse politique, pas une approche juridique« , ont-ils déclaré en substance.
Somme toute, les représentants de la majorité et de l’opposition s’accordent pour dire que les crises liées aux événements dans le Rif et dans le sud-est du pays doivent être dépassées. Ils posent la libération des détenus comme « condition à une véritable réconciliation« .
Le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, a quant à lui rappelé que « la grâce relève des procédures spécifiques que le pourvoir exécutif, désormais indépendant du parquet, ne pourrait initier« .
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