« Dix personnes étaient à bord, des Moldaves et des Français. Les quatre victimes décédées sont de nationalité moldave », a déclaré à la télévision ivoirienne le colonel des sapeurs pompiers, Issa Sakho. Les blessés de l’avion qui s’est écrasé au large d’Abidjan, capitale ivoirienne, ont été acheminés dans le camp militaire français, situé en bout de piste de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Parmi les quatre Français à bord, il y avait un civil et trois militaires, selon une source militaire française. « L’avion était en provenance de Ouagadougou et a chuté dans l’eau« , a précisé le colonel des pompiers. « Il nous reste à consolider la carcasse pour ne pas qu’elle dérive, pour que les enquêteurs fassent leur travail« .
Brisée en deux, l’épave de l’avion à hélices siglé d’un « V » bleu sur la queue était visible sur la plage, a rapporté une journaliste de l’AFP. Des centaines de badauds se sont rendus sur la plage.
« Il était aux environs de six heures lorsque le collègue qui était sur le poste (de surveillance) m’a appelé pour dire qu’il y a un avion qui tombé dans l’eau. Donc rapidement j’ai essayé d’appeler les collègues de service et on s’est retrouvé sur le lieu« , a déclaré James Mobioh Aka, un sauveteur de la commune de Port-Bouet, une des dix communes d’Abidjan où se trouve l’aéroport. « Et lorsque nous sommes venus, on a aperçu l’avion. On a vu qu’il y avait des corps dans l’eau. On est entré (dans l’eau)« , poursuit-il « Un jeune homme est entré (dans l’eau) et après il y a eu un second qui l’a suivi et ils sont allés repêcher trois (corps)« . Un autre corps a été récupéré à un autre endroit.
Un avion de l’opération Barkhane
L’avion avait été affrété par l’armée française dans le cadre de l’opération Barkhane de lutte antiterroriste au Sahel, selon une source militaire française. La base militaire française à Abidjan est utilisée dans le cadre de cette opération. Des forces spéciales françaises sont stationnées à Ouagadougou.
Dans le cadre de Barkhane, une centaine de rotations d’avions ont lieu chaque année sur l’aéroport d’Abidjan. Il est fréquent que ces avions, souvent des Antonov, soient pilotés par des équipages de l’ancienne Union soviétique. Il est aussi fréquent que des militaires français et des employés français d’entreprises sous-traitantes s’occupant de la cargaison soient à bord, a expliqué une source militaire française.
Un fort orage s’était abattu sur Abidjan samedi matin, mais pour le moment les causes de l’accident, qui s’est produit dans la phase d’atterrissage, sont inconnues.
AFP
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