Le collectif Bayt Al Hikma a annoncé son appui « à la légitimité des revendications sociales, économiques et culturelles des manifestations pacifiques déclenchées depuis plusieurs mois dans la ville de Al Hoceima« , dans un communiqué co-signé par 53 personnalités publiques, parmi lesquelles le président de l’association Fettah Bennani, l’ancien détenu salafiste Abou Hafs ou encore le philosophe Ahmed Assid.
Dans ce communiqué publié le 1er juin, l’association a rappelé la nécessité « d’une présence directe sur le terrain et une approche sérieuse édifiée sur le respect et la réalisation des promesses officielles données » tout en évoquant l’aspect pacifique des manifestations. D’après Bayt Al Hikma, les tensions entre rifains et autorités sont imputables à la défiance des citoyens locaux, nourries par plusieurs années de promesses officielles non tenues, particulièrement après « la réconciliation nationale dans le cadre de L’Instance Equité et Réconciliation dans les régions touchées et le Rif« .
L’ « absence de médiation politique » et la « multiplication des accusations de trahison » ainsi que « l’utilisation de la théorie du complot de la part des autorités publiques et des moyens d’informations officiels » ont également été pointées du doigt par le collectif. Pour remédier à la situation, Bayt Al Hikma suggère « la création d’un comité de la société civile composé des grandes associations culturelles et des droits de l’homme » afin de rétablir un débat fructueux entre élus, autorités publiques et leaders du Hirak.
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