Pendant que les grands de la planète discutent dans le cadre somptueux de Taormina, les migrants continuent à traverser la Méditerranée. Plus de 1.500 d’entre eux ont ainsi été secourus pour la seule journée de vendredi. Et, sommet du G7 oblige, les débarquements ont été interdits cette semaine en Sicile.
« Jamais un G7 ne s’est tenu aussi proche de l’Afrique, mais jamais l’Afrique n’a été aussi loin des préoccupations du G7« , se désole Friederike Röder, responsable de l’ONG One, qui suit les réunions des sept grands (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Japon et Canada) depuis des années.
Et pourtant, l’Italie, pays hôte du sommet, a fait de l’Afrique une de ses priorités et avait choisi à dessein la Sicile, « au coeur de la Méditerranée » et « pont entre l’Europe et l’Afrique« , selon les mots du président du Conseil Paolo Gentiloni.
En première ligne face à la crise migratoire, l’Italie, qui a vu débarquer plus de 50.000 personnes sur ses côtes depuis le début de l’année, comptait faire adopter une déclaration ambitieuse par le G7 de Taormina, et poser les prémisses d’une vision à long terme des rapports avec l’Afrique.
Selon des sources diplomatiques italiennes, une déclaration séparée sur l’Afrique et la « mobilité humaine« , une façon positive d’envisager les migrations, était en projet.
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