Depuis quelques semaines, des médias nationaux évoquent l’ouverture d’un dialogue entre les autorités et les détenus salafistes. La seule initiative notée dans ce sens est le lancement d’un programme de lutte contre la diffusion des idées extrémistes dans les établissements pénitentiaires par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). Ce programme a été élaboré en partenariat avec la Rabita Mohammadia des Oulémas et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a annoncé Mohamed Salah Tamek, patron de la DGAPR, la semaine dernière au Parlement.
Le responsable s’exprimait lors de l’examen du budget sectoriel de la DGAPR. Il a affirmé que le programme portait dans un premier temps, sur la formation de 47 cadres des prisons et mourchidine pour l’année 2016. Ces derniers devront à leur tour former 220 détenus choisis sur étude de dossier, et qui seront les relais de la déradicalisation auprès de quelque 22.000 prisonniers d’ici fin 2017.
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Mohamed Salah Tamek a également révélé qu’à fin 2016, les prisons du royaume abritaient 1.000 détenus condamnés pour des affaires liées au terrorisme. C’est cette catégorie essentiellement qui donne du fil à retordre aux autorités puisqu’ils pourraient tout simplement transformer les prisons en pépinières pour jihadistes.
Signalons que, selon les dernières statistiques en date, les zones de conflit syro-irakiennes accueillaient 1.631 jihadistes marocains, dont 225 anciens condamnés pour terrorisme au Maroc.
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