Comme lors des précédentes audiences du procès Gdim Izik, des partisans des deux camps, séparés de quelques mètres par un cordon de policiers, se sont fait face devant la Cour d’appel de Salé, lançant slogans et invectives, a constaté l’AFP le 13 mars. « Non à l’impunité des assassins!« , ont scandé plus d’une centaine de proches des victimes, brandissant des drapeaux marocains et des portraits des militaires tués. De l’autre, les soutiens des accusés se sont époumonés à coups de « Libération pour les prisonniers politiques« , selon l’agence de presse.
La cinquième audience de ce procès civil, démarré le 26 décembre dernier, s’est ouverte à la cour d’appel de Salé ce 13 mars. Vingt-quatre personnes sont poursuivies dans le cadre des événements survenus le 8 novembre 2010 au cours desquels onze membres des forces de l’ordre ont été tuées et 70 personnes ont été blessées.
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Débats houleux
Lors des débats, des pièces à conviction ont été présentées: couteaux, haches, panneaux routiers, disques durs, et des téléphones portables. Une vidéo des événements sanglants survenus lors du démantèlement au camp Gdim Izik a aussi été diffusée, constate la MAP.
Un débat entre la partie civile et la défense a alors eu lieu autour de la projection du contenu du CD documentant ces événements sanglants. La partie civile a affirmé que la vidéo est une pièce à conviction légale incontournable documentant l’agression contre les forces de l’ordre.
De son côté, la défense a sollicité l’exclusion du CD du reste des pièces à charge, estimant qu’il ne constitue pas une pièce à conviction et qu’il ne peut être présenté parmi les objets saisis. Tout en ne voyant aucun problème dans la projection de cette vidéo durant l’audience, la défense a demandé le report du procès jusqu’à la réalisation de l’expertise médicale sur les prévenus, qui sera terminée le 15 mars et dont les résultats seront présentés en audience.
Des avocats de la défense ont une nouvelle fois dénoncé des atteintes « aux droits fondamentaux« . Ce nouveau procès « se déroule dans des conditions tout à fait inéquitables, mais nous restons à leurs côtés« , ont-ils déclaré selon l’AFP. « Nous avons confiance en la justice marocaine pour commémorer la mémoire de nos (…) martyrs« , a déclaré Ahmed Atertour, président de l’Association de coordination des familles et amis des victimes de Gdim Izik.
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