Au Maroc, près de 7.000 personnes vivent sous le mandat du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR). Les dernières données du HCR montrent que la moitié sont de nationalité syrienne. Pour mettre un visage sur ces chiffres, l’organisme onusien diffuse « Histoires sans visa », un projet de huit vidéos qui racontent le parcours de réfugiés.
Quatre hommes et quatre femmes font le récit de leur périple, depuis le moment où ils ont quitté leur pays, jusqu’à leur arrivée et leur intégration au Maroc. Ils ont entre 17 et 53 ans. Ils sont Congolais, Ivoiriens, Syriens, Yéménites et Irakiens. Ils vivent désormais à Tanger, Rabat et Casablanca.
Pour préserver leur anonymat, les réfugiés racontent leur exil en voix off dans une vidéo de deux minutes, illustrée par des photos qu’ils ont eux-mêmes sélectionnées. Les petits clips seront diffusés à partir du 9 mars sur les réseaux sociaux, après leur divulgation le 9 mars à la EGE de Rabat.
« Dans un contexte mondial où souvent l’image qui est donnée des réfugiés est négative, le premier objectif de cet événement est d’essayer de briser ces stéréotypes et de montrer les réfugiés pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des gens qui ont des ressources, qui sont capables de les exploiter pour devenir autonomes et contribuer positivement à la société qui les accueille, en l’occurrence le Maroc« , indique le représentant du HCR à Rabat, Jean Paul Cavalieri, lors d’un point presse rapporté par la MAP en février.
Le projet
Tous les réfugiés figurant dans la série ont été choisis après des mois de recherche par le HCR Maroc. « En janvier, ils sont venus pour une formation de deux jours à l’École de gouvernance et d’économie (EGE) de Rabat. Puis nous avons fait trois jours d’enregistrement, de montage et d’editing« , nous explique la chargée de communication du HCR Maroc. Ils ont ensuite été formés au « digital story telling » par une équipe d’experts venus de l’université Hacettepe d’Ankara. « Grâce à leur diplôme obtenu, ils pourront être formateurs sur les prochains projets similaires« , poursuit notre interlocutrice. Les équipes sont déjà à la recherche de réfugiés mineurs qui accepteraient de partager leur expérience dans les mois à venir.
Le HCR au Maroc en 2017 en chiffres
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