L’équipe du quotidien français Libération a « remis les clés du journal » pendant une journée à des Syriens, Iraniens ou Libyens réfugiés en France pour leur donner la parole dans un numéro très politique, en kiosques le 7 mars.
Au sommaire du journal Libération du 7 mars : un portrait de François Hollande, des reportages sur la campagne pour la présidentielle, ou le récit de la folle journée de la droite, le tout vu par des étrangers, réfugiés en France.
« On a voulu les connaître en tant qu’individus, ce n’est pas une catégorie lointaine et floue, ce sont des vrais gens« , a indiqué le directeur de la rédaction Laurent Joffrin le 6 mars au cours d’une conférence de presse. « On a aussi voulu savoir quel est leur regard sur la France, sur nous« , « un peu comme dans les Lettres persanes » de Montesquieu, a souligné Laurent Joffrin.
Ce mardi, c'est #Libédesréfugiés – Le making-of en vidéo : pic.twitter.com/2K739avhCz
— Libération (@libe) March 7, 2017
Anmar, journaliste syrienne arrivée en France pour ses études et empêchée de retourner dans son pays, a rencontré François Hollande avec Hamze, qui a dû quitter l’Iran après s’être engagé dans la campagne électorale de 2009. « On m’a donné une tribune et je me suis senti libre« , explique Hamze avant de boucler le portrait intitulé « Le résident de la république« . « C’est une façon de participer à la vie politique de notre nouveau pays, même sans le droit de vote« .
Ma rencontre avec le président de la république pour @libe https://t.co/zMpJi4ypFk pic.twitter.com/ZvR3v2M7Jw
— حمزه Hamze Ghalebi (@HamzeGhalebi) March 7, 2017
Dans leurs articles, les patrons d’un jour de Libération se sont intéressés à la prise en charge des séropositifs, aux motivations des abstentionnistes, ou aux difficultés que rencontrent les agriculteurs pour transmettre leurs terres.
Plusieurs associations d’accueil se sont associées à Libération pour identifier la vingtaine de réfugiés, journalistes ou non, qui ont rédigé la quasi-totalité du quotidien de mardi en français, en anglais ou dans leur langue.
« La France refuse de regarder les réfugiés dans les yeux« , a souligné Farid Mokart, directeur de l’agence de communication Fred & Farid, qui a imaginé le projet. « La meilleure façon de présenter leur parcours, c’est de leur donner la parole« .
(Avec AFP)
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer