Le verdict de la Cour d’appel de Hay Riad à Rabat a été rendu le 6 mars. Les agresseurs de la jeune El Asmae El Hasnae, morte le 6 novembre dernier après avoir été violée et torturée, écopent chacun de dix ans de prison ferme.
Un verdict que les 60 avocats des victimes et l’Union féministe libre (UFL) jugent insuffisant. « Le verdict ne rend pas justice à l’âme d’El Hasnae et à l’ensemble des femmes faisant partie de l’affaire« , explique l’UFL dans son communiqué publié le 7 mars. Les avocats des victimes déplorent, selon cette même source, l’argumentaire de la partie adverse qui aurait affirmé que les accusations reposaient uniquement sur la parole des victimes. L’UFL s’insurge particulièrement contre le fait que la défense considère que la parole des victimes « ne constitue pas un élément pouvant aboutir en une condamnation au niveau de la loi« .
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En décembre dernier, l’ONG avait publié une vidéo érigeant la jeune El Asmae El Hasnae, âgée de 18 ans, en symbole de la violence contre les femmes au Maroc. Au moment où est révélé le viol d’El Asmae, quinze autres victimes de faits similaires se sont manifestées. Plusieurs d’entre elles, soutenues par l’UFL, décident alors de porter plainte contre le groupe de violeurs aux côtés de la famille de la défunte.
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