Dans son édition du 2 mars, le quotidien Al Massae publie une lettre ouverte de l’ancien secrétaire général du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah qui est aussi l’une des principales figures de l’élite sahraouie marocaine. Ce dernier y lance un appel à la réconciliation à destination des dirigeants du Polisario, et principalement ceux qu’il désigne comme le « groupe de Rabat » et qui ont, comme lui, poursuivi leurs études supérieures dans la capitale durant les années 1970. « La réconciliation est devenue indispensable. Seule une réconciliation de bonne foi et une détermination de courageux peuvent nous amener à ouvrir des horizons prometteurs pour les générations futures« , exhorte l’ancien ministre de la Santé.
« Je veux dire aux frères que le Sahara n’est plus ce qu’il était. Et j’espère que cette réalité ne vous sera pas voilée à l’époque de l’image et de l’internet« , écrit encore Biadillah. « Je vous rappelle l’époque où le simple fait d’écouter la radio du Polisario ou de téléphoner à ses proches dans les camps pouvait créer des ennuis que les habitants des provinces du sud ne connaissent que trop bien. Cette situation est révolue« , écrit encore Biadillah qui se veut rassurant, usant d’un langage cordial.
« Mes frères, les portes de nos provinces du sud sont désormais grandes ouvertes et les communications sont aujourd’hui permises alors qu’elles étaient auparavant interdites, qu’elles soient téléphoniques ou épistolaires« , ajoute Biadillah. « La première chose que nous serons heureux de faire est de rassembler et de réunir nos familles déchirées et fragmentées depuis des décennies. À quoi cela rime-t-il de continuer à vivre une vie de sans-terre depuis des décennies? », s’interroge celui dont le frère, Ibrahim Biadillah, est membre dirigeant du Polisario.
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