« Lors de la COP22, une journaliste togolaise m’a interpellée en direct, m’expliquant que les journalistes marocaines et du reste du continent africain ne se connaissaient pas alors que nous partageons les mêmes problématiques« , se rappelle Fathia Elaouni, responsable d’antenne et rédactrice en chef de Radio 2M lors d’une conférence de presse le 21 février. C’est ainsi que lui est venue l’idée du forum « Les Panafricaines », dont la première édition se tiendra du 5 au 9 mars à Marrakech.
Cet évènement va accueillir 100 professionnelles des médias pendant cinq jours. Visites, conférences, et « speed dating » sont au menu. Les invitées et intervenantes pourront échanger leurs expériences et évoquer les problématiques auxquelles elles ont dû – ou doivent encore – faire face. Les femmes journalistes de 27 pays africains francophones se rendront à Casablanca, Rabat et Marrakech pour « rencontrer des représentants de la presse, des milieux d’affaires, du champ religieux et politique », est-il précisé dans un communiqué.
En plus de 40 journalistes marocaines, « Les Panafricaines » vont réunir 60 journalistes, rédactrices en chef et directrices de publication, afin de leur « faire connaître le pays et nos institutions« . Pour les sélectionner, Fathia Elaouni a « fouiné dans la presse, les magazines, les radios même associatives de tous les pays« , explique-t-elle.
« On a beaucoup lu et beaucoup écouté ce qu’elles ont fait, afin de sélectionner deux ou trois personnes par pays« , poursuit la journaliste marocaine, précisant que ce premier rendez-vous se focalise sur les médias des pays francophones. La liste des 40 participantes marocaines présentes n’est pas encore dévoilée.
Combattre les clichés
« Nous partons du constat de la faiblesse de la femme experte et des clichés et stéréotypes véhiculés dans les médias », explique Khadija Boujanoui, présidente du comité parité et diversité de 2M. « Ce sera l’occasion de créer des passerelles et un répertoire de femmes qui vont échanger leur expérience afin de lutter contre la faiblesse des femmes dans les médias« , ajoute-t-elle.
À l’issue de cette rencontre, une Charte du réseau des femmes journalistes d’Afrique sera rédigée et signée. Objectif: contribuer à une meilleure représentation des femmes dans les professions médiatiques et améliorer leur statut. Ce référentiel commun va aussi permettre d’établir un réseau de femmes journalistes en Afrique. Le but est ensuite de répéter le rendez-vous tous les ans, « que ce soit à Dakar ou à Kinshasa« , ambitionne Fathia Elaouni.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer