En réponse au cliché communément répandu selon lequel les immigrés seraient peu instruits, l’Institut national d’études démographiques en France a publié, dans l’édition de février de son bulletin mensuel d’information, un rapport comparant leur niveau d’étude à celui des natifs (personnes nées en France) ainsi qu’à celui des personnes restées dans leur pays d’origine.
En ce qui concerne la première comparaison, les résultats ne sont pas vraiment surprenants. Les personnes nées en France sont peu nombreuses à n’avoir jamais été scolarisées (moins de 1 %) et plus du quart (27 %) disposent d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Contrairement aux immigrés turcs et portugais dont le nombre de personnes instruites est sous-représenté, la répartition des niveaux d’instruction des Marocains est moins contrastée. Près d’un immigré marocain sur cinq n’a jamais fréquenté l’école (19 %), la proportion ayant obtenu un diplôme universitaire est sensiblement la même (voir schéma).
Pour la seconde partie de l’étude, le niveau d’instruction des immigrés est comparé à celui de la population de même âge et de même sexe dans le pays d’origine. En général il s’avère que la proportion de diplômés de l’enseignement supérieur est plus importante chez les personnes qui ont émigré vers la France que chez ceux du même âge et du même sexe dans leur pays de naissance. De même, le pourcentage de personnes n’ayant pas reçu d’instruction est moins élevé pour la première catégorie. Un constat global qui s’applique aussi aux immigrés marocains (cf schéma).
Les niveaux d’instruction contrastent « sensiblement avec la précarité de la situation de nombre d’entre eux sur le marché du travail et du logement« , conclut l’étude.
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