Les escargots marocains ont le vent en poupe en Espagne

Selon l'Agence espagnole EFE, 80 % des 15 000 tonnes d'escargots produits chaque année au Maroc sont exportés vers l'Espagne pour des fins gastronomiques.

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Crédit : Alkan Boudewijn de Beaumont Chaglar/ Flickr

La renommée des escargots produits au Maroc dépasse les frontières : 80%  de la production locale, estimée à 15 000 tonnes l’année, est directement exportée vers l’Espagne selon la Fédération interprofessionnelle d’héliciculture au Maroc (FIH) ), citée par l’agence espagnole EFE.

« Les coûts de l’exportation vers l’Espagne sont faibles, ce qui rend le prix des escargots marocains intéressants« , a indiqué à l’Agence espagnole,  Saïd Tazi, membre de la FIH. Il a souligné que la fédération marocaine, qui a célébré cette semaine la première journée nationale de l’héliciculture, a également commencé à se concentrer sur d’autres marchés offrant un plus grand potentiel comme la France et l’Italie qui importent 60% des escargots qu’ils consomment.

Selon les opérateurs de l’industrie et de l’élevage d’escargots, l’utilisation de ces mollusques marocains en Espagne est principalement gastronomique, parce qu’ils sont exportés, entre autres, dans leur état « brut », sans aucune valeur ajoutée.

Toutefois, malgré les milliers de tonnes produites chaque année par le Maroc et le fort potentiel à l’export, le secteur de l’héliciculture reste encore embryonnaire et non structurés. Une grande partie de ces mollusques sont encore sauvages et sont recueillis dans les champs et les vergers par des amateurs, rapporte le média espagnol.

Ces escargots sont élevés principalement dans les régions du Gharb, Lukus, Tanger et Tétouan. Les deux variétés les prisées en Espagne sont connues sous les noms de « Burgado » et  « Choneta ».

 

Objectif : produire 40 000 tonnes d’escargots en 2020

Toutefois, les responsables de cette filière ont récemment décidé de réglementer le secteur avec la création au cours des deux dernières années de treize fermes pour les escargots d’élevage en captivité, ainsi que d’une unité pour la transformation de cet animal. « L’héliciculture est un marché qui croît rapidement (…) et la demande pour les produits dérivés de l’escargot dépasse la production actuelle, ce qui offre des opportunités considérables à saisir« , a expliqué pour sa part au Nadia Babrahim, la  présidente de la FIH, à l’agence EFE.

La responsable marocaine a également  souligné que le but de la fédération est d’atteindre 1 000 fermes d’élevage d’escargots  sur au moins 1 000 hectares en 2020 pour augmenter la production jusqu’à 40 000 tonnes d’escargots par an. Objectif : répondre à la demande croissante en Europe et dans certains pays asiatiques comme la Chine ou le Japon.

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