Abdelaziz Bouteflika a en fait été élu second vice-président du bureau de l’Union africaine. Ce dernier est prévu par le Protocole sur les amendements à l’Acte constitutif de l’UA adopté en 2003, et qui amende et modifie les dispositions prévues par l’Acte de Lomé.
Le bureau d’Alpha Condé pour ce mandat est constitué de trois vice-présidents. Il s’agit dans l’ordre, du président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, suivi d’Abdelaziz Bouteflika et du roi du Swaziland Msawti III. L’équipe comprend aussi un rapporteur, Idriss Deby, qui était précédemment à la tête de l’Union africaine.
Le protocole additionnel dispose que « le président est assisté par un bureau choisi par la Conférence sur la base de la représentation géographique équitable », sans plus de détails. Le mandat du bureau correspond à celui de son président, soit un an. Si son rôle dans la politique de l’Union n’est pas clairement défini, sa composition joue un rôle important dans l’élection du président de la Conférence l’année suivante.
La représentation géographique équitable permet d’assurer une présidence tournante entre les cinq régions africaines: soit dans l’ordre l’est, le nord, le sud, le centre, et l’ouest. Une règle non écrite, rapportée par la spécialiste de l’Union africaine Delphine Lecoutre, prévoit que la présidence doit revenir l’année suivante au premier vice-président du bureau.
Robert Mugabe était par exemple premier vice-président en 2014 avant d’être élu à la tête de la conférence l’année suivante. De même, le colonel Kadhafi était premier vice-président en 2008 avant d’en être le président l’année suivante. En d’autres termes, le Maroc a tout intérêt à pousser pour un premier vice-président dès l’élection du prochain président de la Conférence, pour peut-être présider lui-même la Conférence en 2019.
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