Deux journaux français accusent ce 29 janvier François Fillon d’avoir reçu 21 000 euros de fonds publics détournés au Sénat entre 2005 et 2007. « Selon nos sources, quand il était sénateur de la Sarthe, François Fillon a perçu sept chèques à son nom tirés sur le compte HSBC de l’Union républicaine du Sénat (URS) », écrit le Journal du dimanche.
De même, Mediapart révèle que François Fillon aurait empoché une partie des crédits réservés à la rémunération des assistants quand il était sénateur « grâce à un système de commissions occultes« .
Français Fillon n’est pas encore inquiété par la justice mais il serait dans le viseur d’une enquête sur des soupçons de détournement de fonds publics au profit de sénateurs. Cinq autres personnes sont déjà mises en examen pour détournement de fonds publics et recel, dans cette affaire ouverte depuis 2012 par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Accumulé, « ce goutte-à-goutte a concerné des dizaines d’élus et les subventions publiques déroutées de leur objet initial se comptent en millions d’euros« , explique Mediapart.
Le « Penelopegate »
Ce nouveau scandale arrive quelques jour après l’affaire qui touche sa femme, Penelope Fillon. Cette dernière a touché 500.000 euros de salaires comme assistante parlementaire de son mari, puis de son suppléant à l’Assemblée nationale. Un emploi fictif selon le journal satirique français Canard enchaîné qui a dévoilé l’affaire. Penelope Fillon aurait également perçu un total de 100.000 euros bruts pendant 20 mois pour une collaboration à la « Revue des deux mondes », alors que le journal n’a trouvé aucune preuve. Ce que le candidat à la présidentielle dément.
Une candidature en danger
François Fillon, qui se présentait comme l’un des plus grands favoris à l’élection présidentielle voit alors ses chances diminuer. En plus de baisser dans l’opinion des Français, il a déclaré le 27 janvier qu’il se retirerait en cas de mise en examen.
Le 28 janvier, il s’est pourtant expliqué lors d’une interview donnée au Journal du dimanche. Il s’est dit prêt à se battre « jusqu’au bout » contre les « forces » qui sont selon lui à l’origine des révélations sur les activités de son épouse et ses rémunérations, dont il conteste les montants parus dans la presse.
« Comment ne pas considérer qu’il y a des forces qui sont à l’oeuvre pour me faire taire et tenter d’affaiblir ma candidature, voire tenter de m’empêcher de me présenter ? (…) Quel clan ai-je dérangé ?« , dit-il en réponse à une question sur la controverse soulevée cette semaine par le Canard enchaîné.
Ce 29 janvier, son épouse sera alors présente lors son grand meeting à La Villette pour lancer véritablement sa campagne.
(Avec agences)
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