Une vidéo postée le 25 janvier sur YouTube montre des élèves rassemblés et scandant des slogans devant le Lycée Lyautey de Casablanca.

Plusieurs sources médiatiques ont rapporté une manifestation des lycéens qui aurait dégénéré par la suite. Les élèves auraient, d’après ces sources, incendié les toilettes du Lycée et enfermé leurs professeurs dans les salles de classe. Situation qui aurait nécessité l’intervention des forces de l’ordre.

Des informations démenties par l’ambassade de France à Rabat qui est en charge du réseau de l’enseignement français à l’étranger (AEFE). « Il y a eu un emballement médiatique sur ce sujet« , tempère d’entrée une source au sein du service diplomatique français, contactée par Telquel.ma.

« Il y a eu effectivement une manifestation, mais il y a eu des discussions entre les élèves les professeurs qui n’ont pas été séquestrés comme cela a été relayé dans la presse. Ce qui a été mentionné comme un feu dans les toilettes, c’est juste un papier qui a brûlé. Cela n’ a rien à voir avec des toilettes incendiés » ajoute notre interlocuteur.

Notre source explique que « les choses sont revenues au calme » dès le lendemain (26 janvier).  » Les élèves étaient au cours dans la matinée et un compromis a été trouvé », nous précise-t-on.

À l’origine des tensions, le choix de la date du bac blanc. Les élèves de terminale craignaient que les notes de cet examen, fixé au 13 février, soient prises en compte dans les notes du deuxième trimestre. Ces dernières figureront dans leurs dossiers pour les classes préparatoires contrairement à celles du troisième trimestre. Les élèves ont finalement obtenu des professeurs que les notes de l’examen blanc soient comptabilisées pour le troisième trimestre au lieu du deuxième. « Le bac blanc est un examen difficile, et les notes ne sont pas forcément excellentes. Donc les élèves avaient peur que les mauvaises notes puissent affecter leurs dossiers pour les classes préparatoires » détaille notre source à l’ambassade de France.