Durant ses dernières heures au pouvoir, l’ancien président américain Barack Obama a défié l’opposition républicaine et a autorisé le versement de 221 millions de dollars en faveur de l’Autorité palestinienne, que les membres dans le parti républicain avaient bloqués auparavant.
Un responsable du département d’État et plusieurs conseillers du Congrès ont déclaré le 23 janvier que l’administration sortante avait officiellement approuvé le versement de la somme le 20 janvier. Une notification écrite avait été envoyée au Congrès quelques heures seulement avant la prestation de serment de Donald Trump.
Le Congrès américain avait initialement approuvé le financement consacré à l’Autorité palestinienne au cours des années budgétaires 2015 et 2016, mais au moins deux législateurs du parti républicain – Ed Royce de Californie, président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants et Kay Granger du Texas, qui siège au Comité des crédits de la Chambre – s’y sont opposés. Les mandats du Congrès sont généralement respectés par le pouvoir exécutif, mais ne sont pas juridiquement contraignants après que les fonds ont été alloués.
L’administration Obama a, depuis un certain temps, pressé le déblocage de ces fonds pour l’Autorité palestinienne. Ces derniers proviennent de l’Agence américaine pour le développement international et sont destinés à des programmes humanitaires en Cisjordanie et à Gaza. Ils doivent également servir à soutenir les réformes politiques et la sécurité dans la région. Cet argent permettra aussi de renforcer la bonne gouvernance et le respect des droits au sein du futur État palestinien, selon la notification envoyée au Congrès.
Le financement palestinien est susceptible d’attirer la colère de certains membres du Congrès ainsi que du nouveau locataire de la Maison-Blanche. Donald Trump a en effet promis de soutenir fermement Israël et a invité le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à se rendre à Washington le mois prochain.
Il a également promis de déplacer l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, bien que le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, ait déclaré le 23 janvier qu’une décision définitive n’avait pas encore été prise. Spicer a précisé que le processus décisionnel n’en était qu’à ses tout premiers stades.
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