Et si l’Europe s’intéressait davantage à ce qui se passe dans les pays du Sud ? C’est en substance le message adressé par Youssef Amrani, chargé de missions au cabinet royal, le 23 janvier lors d’un forum régional de l’Union pour la méditerranée (UpM). Malgré les efforts fournis dans le cadre de la politique européenne de voisinage, « la construction d’un espace de stabilité et de prospérité partagé tarde à se concrétiser« , a-t-il déploré.
Amrani pointe un « manque de convergence » entre les pays de l’Europe, mais aussi la volonté politique de partis eurosceptiques. Il estime par ailleurs que les instruments de coopération sont inadaptés.
Dès lors, comment y remédier? En favorisant l’intégration régionale, notamment à travers l’UpM, et donc l’espace euro-méditerranéen, suggère Youssef Amrani. Dans ce sens, il a plaidé en faveur d’une « valorisation des ressources des pays du Sud », une « meilleure intégration économique » et la promotion de « valeurs culturelles et cultuelles communes« . L’objectif est de réduire les inégalités et amoindrir les « crispations identitaires qui se développent au Nord comme au Sud« .
Le chargé de mission a donné comme exemple de stratégie régionale, celle désormais adoptée par le Maroc qui s’ouvre davantage sur l’Afrique: « le Maroc l’a bien compris en faisant le choix et le pari de l’ouverture sur son continent d’appartenance, en optimisant sa position géostratégique, trait d’union entre l’Afrique et l’Europe ». Cette ouverture sur l’environnement est basée sur le triptyque paix, sécurité et croissance. Les uns n’allant pas sans les autres. Une manière de dire aussi que l’avenir de l’Europe passe aussi par « la construction d’un modèle maghrébin fort et innovant ».
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