Difficile de conserver sa couronne dans une CAN. Demandez à l’Égypte, lauréate de toutes les éditions entre 2006 à 2010, et qui a pourtant attendu 7 ans après son dernier succès pour se qualifier à nouveau pour une Coupe d’Afrique. Idem pour le Nigéria, qui a remporté l’édition 2013, mais qui n’a pas réussi à se qualifier pour défendre son titre 2015 et brille encore par son absence dans cette édition 2017 du grand rendez-vous continental.
Les Eléphants, loin de leurs certitudes
Certes, les Éléphants de Côte d’Ivoire n’ont pas connu pareille désillusion que leurs prédécesseurs au palmarès de cette Coupe d’Afrique des nations. Pourtant, leur troisième place dans le groupe C avant la dernière journée est tout sauf une réussite. En manque de réussite contre le Togo (0-0), les Ivoiriens ont frôlé la correctionnelle contre la RDC (2-2). C’est donc contre le Maroc qu’ils joueront leur qualification pour les quarts de finale, histoire de s’éviter la même mésaventure que la Zambie qui remportait la CAN 2012 avant de se faire éliminer dès le premier tour de l’édition suivante.
Après son entrée en matière plus que délicate dans le tournoi, la sélection ivoirienne n’a donc d’autre choix que la victoire contre le Maroc pour survivre dans la compétition. « Nous allons jouer une finale mardi », a annoncé Michel Dussuyer à la presse, au moment d’évoquer la rencontre à venir contre le Maroc.
« Il nous faut un nul pour nous qualifier », rappelait de son côté le milieu marocain Karim El Ahmadi. Le Maroc peut certainement prétendre à plus, face à une sélection ivoirienne qui a perdu de sa superbe au cours des derniers mois. Il faut rappeler en effet que malgré leur statut de tenant du titre et d’archi-favoris dans leur poule de qualification, les Éléphants ont dû attendre la dernière journée des éliminatoires pour se qualifier. Ils terminent d’ailleurs ces qualifications avec une seule victoire et surtout trois matches nuls, ayant eu pour seuls adversaires le Soudan et la Sierra Leone.
Par ailleurs, l’attaque ivoirienne, privée de sa star Gervinho blessé au genou juste avant la compétition, n’affiche plus autant de garanties que par le passé. Wilfried Bony, buteur contre la RDC, est le seul attaquant ivoirien à avoir trouvé les filets dans la compétition. Le capitaine Serey Dié, milieu défensif, a inscrit l’autre but d’une attaque qui affiche un famélique bilan de 2 buts en autant de rencontres pour le moment.
Renard y croit ferme
Si le Maroc peut miser de grands espoirs sur la prochaine sortie des Lions de l’Atlas, c’est aussi parce qu’il est désormais dirigé par celui qui avait conduit les Eléphants au titre en 2015. Hervé Renard a fait des quarts de finale de cette CAN un objectif personnel qu’il a d’ailleurs réaffirmé ce lundi devant la presse. « Mon sentiment est que je dois penser pro. Je suis l’entraîneur du Maroc. Il faut que le Maroc obtienne sa qualification. De toute façon, c’est l’objectif que je me suis fixé. Et comme tout entraîneur, j’ai horreur de ne pas les atteindre« , a-t-il martelé. Peu épargné par les critiques depuis sa prise de fonctions, Renard, seul sélectionneur à avoir remporté une CAN avec deux pays différents, se retrouve face à un nouveau défi de taille. « Comme je l’ai souvent dit c’est l’état d’esprit du groupe associé à la qualité des joueurs qui fait qu’on peut aller très loin dans une compétition« , assure-t-il. « Je pense que la plupart des pronostics vont à une qualification de la Côte d’Ivoire. Il faut qu’on fasse tout pour déjouer ces pronostics« , rappelle le technicien français. La mission sera une réussite si son équipe montre le même visage conquérant affiché face au Togo.
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