Bachar Al-Assad sur les pertes civiles : «C’est parfois le prix à payer»

Dans un entretien accordé à trois médias français, le président syrien estime que toutes les guerres « sont mauvaises » et assume l’usage de la force face aux « terroristes ».

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February 11, 2016. / AFP / JOSEPH EID

Dans une interview accordée à RTL et aux radio et télévision France info, dimanche 8 janvier, le président syrien Bachar Al-Assad a estimé que la reconquête d’Alep constitue « un moment critique » dans la guerre civile débutée en 2011 et que son gouvernement est « sur le chemin de la victoire ».

« Toutes les guerres provoquent des destructions, toutes les guerres provoquent des morts. (…) Vous ne pouvez pas dire qu’une guerre est bonne. Même si elle a lieu pour de bonnes raisons, pour défendre votre pays, ce n’est pas la solution », argumente le président syrien. Justifiant le bombardement de populations civiles par la nécessité de « libérer [la ville] des terroristes », Bachar Al-Assad estime que « c’est parfois le prix à payer ». Il précise : « La question est de savoir comment libérer les civils des terroristes dans ces quartiers. Est-ce qu’il est mieux de les laisser sous leur pouvoir, avec les décapitations, les exécutions ? Est-ce le rôle de l’Etat ? Non, il faut les libérer et c’est parfois le prix à payer mais, à la fin, les gens sont libérés des terroristes. C’est ce que nous avons à faire. »

L’armée a proclamé la reprise totale d’Alep, deuxième ville du pays, jeudi 22 décembre 2016, au terme de plus de quatre ans de violents combats. La guerre en Syrie a fait plus de 310 000 morts depuis mars 2011.

(Avec AFP)

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