La tragique mort de deux jeunes Marocaines lors de la fusillade perpétrée dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier dans une boite de nuit huppée d’Istanbul a fait réagir massivement les internautes. Si nombre d’entre eux ont dénoncé cet acte et regretté ce drame humain, certains ont proféré des insultes à l’encontre des deux défuntes en les traitant de « prostituées » faisant « honte au Maroc » en raison de leur présence dans un night club le jour de l’attentat. Cet élan d’indécence 2.0 n’a pourtant pas fait bouger les autorités contrairement à ce qui avait été observé lors de l’assassinat de l’ambassadeur Russe en Turquie, où 5 internautes ont été arrêtées pour apologie du terrorisme.
Mustapha Ramid, ministre de la Justice, interrogé par TelQuel.ma, déclare: « personnellement, je n’ai pas vu les interventions incriminées. Par contre, j’ai pu lire des tweets qui dénoncent les propos insultants à l’égards de ces deux filles ». Il nous explique que s’il s’agit d’une diffamation à la personne, il ne peut « [il] ne peut rien faire. La loi ne donne pas le droit au parquet de poursuive ces personnes. C’est à la victime ou ses proches de déposer plainte ». En revanche, quand il s’agit de propos faisant l’apologie du terrorisme, « le parquet peut poursuivre les personnes concernées », explique-t-il.
« Je ne peux pas me prononcer là-dessus car je n’ai rien lu de mes propres yeux pour le moment », conclut le ministre de la justice. En plus des internautes, certains médias se sont ont foncé tête baissée dans la brèche. Le site Rue20 s’est même amusé à publier une « enquête » expliquant « comment la Turquie est devenu le bastion des Marocaines pour rencontrer des hommes du Golfe loin des regards des Marocains ». L’article en question a depuis, été supprimé.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer