Israël/Palestine : John Kerry prône la solution à deux Etats

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a défendu le 28 décembre la solution à deux Etats, « seule voie possible » pour la paix entre Israéliens et Palestiniens. Une vision qui n'a pas plu au Premier ministre israélien.

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John Kerry s'exprime sur un projet de plan de paix au Proche-Orient. Crédit : AFP /PAUL J. RICHARDS

Quelques minutes seulement après l’intervention de John Kerry, exposant la vision de l’administration Obama sur le Proche-Orient, Benjamin Netanyahu a dénoncé un discours « biaisé contre Israël ». Il a vivement reproché au chef de la diplomatie américaine d’être « obsédé » par la question des colonies israéliennes.

Les relations entre les Etats-Unis, en pleine transition politique, et Israël se sont à nouveau tendues depuis l’adoption d’une résolution onusienne sur le sujet le 23 décembre.

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L’adoption de cette résolution condamnant les colonies israéliennes, sur laquelle Washington n’a pas opposé de veto – une première depuis 1979 –  « visait à préserver la solution à deux Etats » qui se trouve « en grave danger », a expliqué John Kerry.

Israël, un « Etat juif »

« Si le choix est celui d’un seul Etat, Israël peut être soit juif soit démocratique – il ne peut pas être les deux – et il ne sera jamais vraiment en paix », a noté le secrétaire d’Etat qui doit quitter ses fonctions le 20 janvier. Car « comment Israël peut-il concilier son occupation perpétuelle avec ses idéaux démocratiques? », a-t-il fait valoir lors de son discours du 28 décembre.

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Selon le responsable américain, ces deux Etats devraient suivre le tracé des frontières de 1967 – avant la guerre des Six jours -, en procédant à « des échanges de territoires équivalents » issus d’un consentement mutuel. Israël serait alors reconnu comme un « Etat juif » et Jérusalem comme capitale des deux Etats, a indiqué John Kerry.

Courroux israélien

« Pendant plus d’une heure, (John Kerry) a traité de manière obsessionnelle des colonies et a à peine évoqué la racine du conflit, à savoir l’opposition palestinienne à un Etat juif et ce quelles que soient ses frontières », a ensuite déploré Benjamin Netanyahu.

Estimant que « nous n’avons pas à recevoir de leçons de la part de dirigeants étrangers », le chef du gouvernement israélien a reproché à John Kerry d’être « davantage préoccupé par les colonies plutôt que par le terrorisme ».

Dans l’attente du discours de John Kerry, Benjamin Netanyahu avait pourtant fait reporter mercredi un vote sur des permis de construire dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est afin de limiter les tensions avec les Etats-Unis. Dans le même temps, la mairie de Jérusalem avait pourtant approuvé une construction destinée à des colons.

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