Quelques minutes seulement après l’intervention de John Kerry, exposant la vision de l’administration Obama sur le Proche-Orient, Benjamin Netanyahu a dénoncé un discours « biaisé contre Israël ». Il a vivement reproché au chef de la diplomatie américaine d’être « obsédé » par la question des colonies israéliennes.
Les relations entre les Etats-Unis, en pleine transition politique, et Israël se sont à nouveau tendues depuis l’adoption d’une résolution onusienne sur le sujet le 23 décembre.
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L’adoption de cette résolution condamnant les colonies israéliennes, sur laquelle Washington n’a pas opposé de veto – une première depuis 1979 – « visait à préserver la solution à deux Etats » qui se trouve « en grave danger », a expliqué John Kerry.
Israël, un « Etat juif »
« Si le choix est celui d’un seul Etat, Israël peut être soit juif soit démocratique – il ne peut pas être les deux – et il ne sera jamais vraiment en paix », a noté le secrétaire d’Etat qui doit quitter ses fonctions le 20 janvier. Car « comment Israël peut-il concilier son occupation perpétuelle avec ses idéaux démocratiques? », a-t-il fait valoir lors de son discours du 28 décembre.
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Courroux israélien
« Pendant plus d’une heure, (John Kerry) a traité de manière obsessionnelle des colonies et a à peine évoqué la racine du conflit, à savoir l’opposition palestinienne à un Etat juif et ce quelles que soient ses frontières », a ensuite déploré Benjamin Netanyahu.
Estimant que « nous n’avons pas à recevoir de leçons de la part de dirigeants étrangers », le chef du gouvernement israélien a reproché à John Kerry d’être « davantage préoccupé par les colonies plutôt que par le terrorisme ».
Dans l’attente du discours de John Kerry, Benjamin Netanyahu avait pourtant fait reporter mercredi un vote sur des permis de construire dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est afin de limiter les tensions avec les Etats-Unis. Dans le même temps, la mairie de Jérusalem avait pourtant approuvé une construction destinée à des colons.
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