En déclarant que « les frontières historiques du Maroc englobent la Mauritanie jusqu’aux berges du fleuve Sénégal », Hamid Chabat s’est non seulement attiré les foudres de Nouakchott, mais également celles du ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération (MAEC), qui a émis un communiqué ce 26 décembre. Objectif : insister sur le respect du Maroc de la souveraineté mauritanienne et tancer vertement le chef de file du parti de l’Istiqlal.
Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération (MAEC) « rejette vigoureusement » les déclarations de Hamid Chabat, qu’il qualifie de « dangereuses et irresponsables ».
Dans le détail, on peut lire dans ce communiqué au vitriol que le ministère a suivi « avec préoccupation, la polémique suscitée par les déclarations dangereuses et irresponsable du secrétaire général du Parti de l’Istiqlal au sujet des frontières et de l’intégrité territoriale de la république islamique de Mauritanie ». Le MAEC « rejette vigoureusement ces déclarations qui portent atteinte aux relations avec un pays voisin frère et démontrent une méconnaissance profonde des orientations de la diplomatie marocaine, tracées par Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, et qui prônent le bon voisinage, la solidarité et la coopération avec la Mauritanie sœur », souligne le communiqué.
Le ministère des Affaires étrangères insiste aussi sur le respect du Maroc du tracé des frontières : « Le Maroc déclare officiellement son respect total des frontières connues et reconnues par le droit international de la République islamique de Mauritanie et son intégrité territoriale », poursuit le communiqué.
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Plus loin, le communiqué désavoue Hamid Chabat, et affirme qu’il n’a aucune latitude à faire de telles sorties, dommageables au premier chef pour lui. Le Maroc appelle ainsi le président, le gouvernement et le peuple mauritaniens à ne donner « aucune importance à ce type de déclarations, qui ne nuisent qu’à la crédibilité de la personne qui les a faites ».
Toutefois, MAEC estime que ce genre de sorties, qui « manquent manifestement de retenue et de maturité » versent « dans la même logique des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume et qui combattent son retour légitime à sa famille institutionnelle africaine».
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