Dans une interview chez nos confrères du journal Le Matin, publiée ce 13 décembre, l’ex-Premier ministre haïtien, Laurent Lamothe, est revenu sur sa décision de retirer sa reconnaissance du Polisario, lors de son mandat. Une décision difficile, tant la pression d’un « lobby pro-Polisario » de certains pays a été omniprésente, souligne le politicien. « Je ne vous cache pas que certains pays ont même menacé de couper l’aide qu’ils accordaient à notre pays afin de nous forcer la main et nous obliger à revenir sur notre décision », a notamment déclaré le lauréat du Grand prix MEDays, remis à Tanger, le 10 décembre.
Laurent Lamothe se montre prudent quant à l’avenir des relations entre le Maroc et Haïti, en raison des soutiens du mouvement indépendantiste encore présents dans la région : « Nous avons résisté à toutes ces pressions. Cela dit, il faut rester vigilant, car ils ont beaucoup d’amis dans la région et ils continuent de faire pression pour changer l’ordre des choses. »
Revenant sur les motifs qui l’ont dissuadé de retirer à l’époque sa reconnaissance du Polisario, l’ex-chef du gouvernement explique avoir décidé de « rendre justice au Maroc, un pays qui a eu énormément de solidarité avec nous (…) pendant le séisme de 2010 dans lequel nous avons perdu plus de 250.000 Haïtiens et déploré plus de 500 000 blessés. » « À mon arrivée au poste de Premier ministre, nous avons donc décidé de revoir nos relations avec différents pays », se rappelle-t-il.
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