Raconter une histoire, converser avec le client, ne pas chercher à vendre un produit mais renforcer la présence de la marque dans l’esprit du client en se transformant en créateurs de contenus. Les sociétés marocaines comprennent l’intérêt du brand, mais n’y investissent pas encore massivement. “Beaucoup d’entreprises n’osent pas encore franchir le pas, en préférant investir dans le RP plutôt que la création de contenu. Ce n’est pas encore dans la culture des clients”, relève Yacine Kaïs, consultant chez l’agence casablancaise Bonzai. Pourtant, les enseignes qui ont franchi le pas ont réalisé quelques belles opérations, comme celle de Maybelline Maroc, qui a choisi d’investir dans une web télé-réalité pour choisir une égérie.
Jameson a aussi innové, en organisant un concours pour sélectionner un “ambassadeur” pour le marchand de spiritueux. La promesse est au-delà de la seule appréciation du produit: le vainqueur a eu droit à un CDD de 18 mois, et voyage à travers le monde pour représenter l’entreprise.
Un outil de e-réputation
La web-série Switchers, qui compte plusieurs saisons, a été le premier contenu de marque marocain a atteindre un haut niveau de viralité sur le web, faisant oublier même qu’il s’agit de la communication de l’opérateur télécom Inwi. Les fans se sont passionnés pour ce super héros marocain capable de se transformer en la personne qu’il veut grâce à son smartphone.
Si ceux qui s’essayent au brand content le font généralement à renfort de vidéo, certains institutionnels en usent pour des considérations de “e-reputation et de référencement”, nous fait remarquer Yassine Kaïs. C’est le cas par exemple de Taqa, producteur privé d’électricité, avec une série d’articles conçus et parus dans TelQuel, dont le contenu était destiné à la promotion de valeurs auxquelles la marque souhaite s’associer, comme le développement durable. Idem pour la Marocaine des jeux et des sports (MDJS), qui a choisit de communiquer autour de son financement du sport national, en produisant une série d’articles sur les légendes du football.
Yasser Monkachi, PDG de Social impulse, spécialiste de l’inbound marketing“Une scène marocaine encore timide”“La scène digitale marocaine, bien que prometteuse, reste timide en matière de marketing de contenu, brand content et inbound marketing*… Aujourd’hui, après quelques tentatives, la scène marocaine ne revendique que peu de réussites en la matière. Quant à l’inbound marketing, qui peut être un réceptacle pour les deux premières disciplines, il en est encore à un stade embryonnaire. Mais on peut s’attendre à une croissance rapide, en cas de prise de conscience des acteurs. Les annonceurs, les marketeurs et les agences doivent corroborer la mutation et la digitalisation de la relation client, qui, à mon sens, est inévitable”.[/encadre] |
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