C’est un Benkirane « souriant » et « blagueur » que Mohamed Ziane a rencontré, le 24 novembre, au domicile du premier. « Il était détendu, souriant, jovial. Il nous a même raconté des blagues à connotation politique », nous raconte le patron du Parti marocain libéral (PML), qui a présidé la délégation de son parti comptant également deux membres du bureau politique du PML, dont l’avocat Isaac Charia. Ziane n’y est d’ailleurs pas allé par quatre chemins et a exhorté Abdelilah Benkirane à dissoudre le Parlement et convoquer de nouvelles élections législatives, afin de mettre un terme au blocage gouvernemental.
La délégation du PML a évoqué la possibilité d’activer l’article 104 de la Constitution, qui dispose que « le Chef du gouvernement peut dissoudre la chambre des représentants après consultation avec le roi, le président de la chambre et le président de la cour constitutionnelle ». Car pour Ziane, il y a « une volonté manifeste qui veut contourner la volonté populaire en imposant Akhannouch à la tête d’un nouveau gouvernement ». Des élections anticipées sont, pour lui, indispensables pour redéfinir la carte politique du pays. Il se dit sûr que « les partis qui bloquent la formation du gouvernement ne pourront pas obtenir pas 60 sièges ». « Même le PAM perdra la moitié de ses sièges » préconise Ziane.
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