C’est l’histoire d’une grandeur d’âme qui a fait le tour du Web grâce à un post sur Facebook. Un entrepreneur italien, originaire de Lecce, une ville dans le sud italien, nommé Carlo Merenda, a déclaré qu’il avait égaré son portefeuille, contenant une somme d’environ 250 euros – mais aussi des documents personnels et des cartes de crédit. Décontenancé, il a pu le récupérer grâce à un jeune vendeur de rue marocain qui, après s’être enquis de son adresse, a parcouru 80 kilomètres à ses propres frais, malgré ses modestes conditions économiques, pour arriver à Tuglie, une commune italienne où le l’entrepreneur vit et travaille, afin de lui remettre son portefeuille, intact.
« Ce matin, à Lecce, j’ai perdu mon portefeuille! Cartes de crédit, mon permis de conduire, carte de santé, carte d’identité, Tout ! J’étais désespéré et résigné, quand à un certain moment de la soirée, un de mes employés m’appelle pour me dire qu’un garçon marocain, propriétaire d’un petit commerce qui opère généralement dans l’endroit où j’ai perdu mon portefeuille, l’avait trouvé et me l’avait ramené ! », a expliqué l’entrepreneur italien, dont le statut a été partagé plus de 5 000 fois.
Ému par ce geste, l’entrepreneur s’est fendu d’un post sur Facebook où il admet que la société a le devoir de réviser ses croyances par rapport aux immigrants: « Eh bien, j’ai profondément honte – a-t-il écrit – si à un moment j’avais des préjugés, si je jugeais, si je pensais mal, si je considérais que l’honnêteté pourrait être liée aux nuances de la couleur de la peau. En bref, l’honnêteté de cette personne démontre la nécessité d’éliminer les préjugés. Bien sûr, j’ai remercié cette personne à ma manière – conclut Merenda dans le post – mais ma gratitude, c’est pour la leçon de vie qu’il m’a donnée. »
Pour sa part, le héros de cette histoire, nommé Abdul et âgé de 40 ans, estime qu’il a accompli un geste « tout à fait normal » : « Pourquoi le devrais-je ? [rendre le portefeuille, NDLR] Notre religion est claire: Dieu dit que si vous trouvez quelque chose qui n’est pas à vous, vous devez la rendre. J’ai lu que l’homme vivait à Maglie et je suis allé le chercher. J’ai demandé à quelques personnes où il demeure, puis je suis arrivé à sa boutique où j’ai tout remis à un greffier. » Avant d’ajouter : « Mon geste était un geste spontané et je ne visais aucune récompense. »
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