Presse papier: Baisse des ventes en 2015

Les ventes de la presse écrite poursuivent leur baisse entamée il y a quelques années déjà. Une perte de vitesse qui concerne aussi bien les supports francophones qu’arabophones.

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Le contexte reste alarmant. Selon les derniers chiffres de l’Organisme de justification de la diffusion (OJD) comptant pour l’année 2015, les supports nationaux ont vu leurs ventes baisser en nombre d’exemplaires vendus, tous formats confondus. Une chute qui touche aussi bien la presse francophone qu’arabophone. En tête de peloton arrive le quotidien arabophone Al Akhbar avec une diffusion totale de 55 162 numéros vendus (contre 64 625 en 2014). Al Massae (104 861 de ventes quotidiennes en 2012) et Assabah (51 111 ventes quotidiennes en 2013) arrivent respectivement 2e et 3e avec des ventes qui s’élèvent à 47 453 et 38 784 copies.

Pour les quotidiens francophones, c’est le Matin qui s’affiche en tête de podium avec une moyenne de 22 193 numéros vendus (contre 20 947 en 2014). L’Économiste occupe la deuxième place en enregistrant un nombre de ventes de 17 324 exemplaires (19 193 en 2012). S’agissant des hebdomadaires francophones, La Vie Eco occupe la première position avec un chiffre de ventes moyen de 14 290 copies (14 808 en 2014), suivi du magazine TelQuel, dont le nombre de numéros vendus ressort à 10 746 (11 076 en 2014).

Un indicateur négatif

Pour Jawad Chafadi, vice président du comité de direction de l’OJD, « la baisse des ventes de la presse écrite ne surprend plus personne. Elle est générale et son ampleur est mondiale. Cette baisse est un indicateur négatif ».

Selon ce professionnel, il faut que l’État intervienne pour remettre les pendules à l’heure. « Les subventions annuelles accordées à ce secteur ne couvrent même pas trois factures d’un organe de presse », déplore-t-il. Chafadi estime également que les organes de presse doivent bénéficier d’une exonération fiscale. « Le ministère des Finances doit, lui aussi, apporter dans ce sens des solutions » propose Jawad Chafadi.

Une autre problématique de nature structurelle affecte ce secteur : la désaffection des annonceurs. Car les ventes ne dépassent pas en moyenne 25 % du chiffre d’affaires de l’entreprise opérant dans le domaine de la presse. « Parallèlement à la baisse des ventes, on constate malheureusement un recul de la publicité. Par exemple, les opérateurs télécoms se tournent plus vers l’affichage Web que l’insertion dans les supports print (3 % seulement). Il faut donc revoir la répartition entre les différents médias », conclut le vice-président du comité de direction de l’OJD.

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