« Hassan II avait raison quand il avait taxé de “awbach” (racaille) les manifestants du nord (en 1984). » Les propos de la députée Khadija Ziyani sur les manifestants d’Al Hoceima, qu’elle a postés avant de les retirer de Facebook, ont suscité l’indignation générale.
La députée s’est défendue, le 1er novembre, de vouloir « stigmatiser » les manifestants rifains. « Je m’excuse profondément à l’égard de tous ceux qui se sont sentis offensés par mon commentaire » a-elle écrit. Et d’ajouter : « Je suis la petite fille d’Abdelkrim Al Khattabi et je suis fière des gens du Rif, de leur magnanimité, leur tolérance et leur patience. Je ne peux, en aucun cas, leur manquer de respect ».
Sur son statut qui a été retiré, elle affirme que « des amis l’ont alertée que la photo (de manifestants brandissant un drapeau espagnol) concernée par son commentaire est une photo retouchée », affirmant par la même occasion que ses propos avaient été « instrumentalisés, sortis de leur contexte, utilisés par des parties pour [lui] faire un procès. », sans davantage de détail.
Les réactions aux propos de la députée ont été vives dans son camp. L’Union Constitutionnelle, dans un communiqué publié le 1er novembre, a désavoué sa députée. Qualifiant ses propos d’« irresponsables », le parti du cheval a noté que cette sortie « ne reflète ni de près ni de loin la position de la formation ou de son équipe parlementaire ». L’UC a lancé une enquête interne et va « prendre les décisions qui s’imposent sur la base des conclusions qui en découleront ».
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