Le roi Mohammed VI a eu, le 31 octobre, un entretien téléphonique avec Idriss Déby Itno, président du Tchad, dans le cadre de la tournée royale en Afrique subsaharienne, indique un communiqué du cabinet royal, relayé par la MAP. Au cours de cet entretien, le souverain a demandé au président tchadien, en sa qualité de président du 27e sommet de l’Union africaine (UA), « d’intervenir auprès de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, pour la distribution à l’ensemble des États membres de l’organisation de la demande d’adhésion du Maroc, qui lui a été remise le 22 septembre dernier », indique le communiqué.
Une demande à laquelle « le président tchadien a réagi positivement » en indiquant qu’il « fera le nécessaire à cet égard » précise le cabinet royal.
Mme Nkosazana Dlamini-Zuma devait, conformément à l’acte constitutif et à la pratique de l’organisation, communiquer la demande d’adhésion du Maroc à l’organisation africaine après sa réception. En effet l’article 29 de l’Acte constitutif de l’Union africaine dispose : « Tout État africain peut, à tout moment après l’entrée en vigueur du présent acte, notifier au président de la Commission son intention d’adhérer au présent acte et d’être admis comme membre de l’Union. »
Nkosazana Dlamini-Zuma, hostile à la position marocaine sur le Sahara
L’alinéa 2 du même article précise que « le Président de la Commission, dès réception d’une telle notification, en communique copies à tous les États membres. L’admission est décidée à la majorité simple des États membres. La décision de chaque État membre est transmise au Président de la Commission qui communique la décision d’admission à l’Etat intéressé, après réception du nombre de voix requis. »
Notons que Taïeb Fassi-Fihri, le conseiller du roi Mohammed VI et ancien ministre des Affaires étrangères avait remis à la présidente de la Commission africaine une copie de la demande du Maroc de réintégrer l’UA lors d’une rencontre entre les deux responsables le 22 septembre à New York, en marge de l’assemblée générale de l’ONU.
La sud-africaine est connue pour ses positions anti-marocaines sur la question du Sahara. La dernière en date, un rapport qu’elle avait publié le 27 mars 2015 en sa qualité de présidente de la Commission sur l’évolution du processus de paix au Sahara, dans lequel elle a adressé une demande au Conseil de sécurité de sécurité de l’ONU pour que ce dernier « règle la question de l’exploitation des ressources naturelles du territoire ». Elle était également revenu sur le forum Crans Montana organisé à Dakhla le 12 mars de la même année, rappelant que l’UA a demandé aux organisateurs d’annuler l’événement, précisant avoir incité la société civile africaine à ne pas y participer.
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