RNI : Aziz Akhannouch revient en président "à l'unanimité"

En acceptant la démission de Mezouar, le Bureau politique du RNI a finalement avalisé, à l’unanimité, le retour d’Aziz Akhannouch au sein du parti pour y occuper la présidence. Un congrès extraordinaire se tiendra le 29 octobre pour officialiser ces annonces.

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Crédit : Aicpress

Cinq heures. C’est le temps qu’a duré la réunion marathonienne du bureau politique du Rassemblement national des indépendants, le 12 octobre, au siège du parti de la colombe à Rabat. Principale décision prise au terme de cette réunion qui s’est terminée à 23 h 30 et à laquelle la presse n’a pas été conviée : le come-back d’Aziz Akhannouch, pressenti pour prendre les rênes du parti qu’il avait quitté en 2011. « Nous avons accepté la démission de Salaheddine Mezouar. Un Congrès extraordinaire se tiendra le 29 octobre. Il y sera uniquement question de l’élection du nouveau président pour qu’il dirige les négociations avec Abdelilah Benkirane », a lâché à Telquel.ma Anis Birou, le porte-parole et membre du Bureau politique du RNI au moment de la sortie de la réunion.

Crédit : Tniouni
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Ce sera donc Aziz Akhannouch, dont l’adhésion au sein du RNI a été réactivée durant la même réunion, qui sera le prochain chef du RNI. C’est à l’unanimité que la décision a été prise. Un communiqué laconique a été publié sur le site Internet du parti, dans lequel le bureau politique du RNI a annoncé officiellement sa décision de « ne pas participer au prochain gouvernement, sauf si des conditions nécessaires sont réunies ». Et c’est justement là que le bât blesse. Parmi les conditions posées par le parti de la colombe, figure la signature, par le gouvernement, « d’une charte éthique et morale pour le respect des institutions et des libertés individuelles ».

Crédit : Tniouni
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En d’autres termes, le RNI souhaite qu’Abdelilah Benkirane se place plus en Chef d’un gouvernement qu’en chef de parti, en fixant une ligne de conduite. Une source au sein du PJD, ayant requis l’anonymat, qualifie l’arrivée d’Akhannouch à la tête du RNI d’une « énième gymnastique improvisée par le Tahakkoum pour affaiblir Benkirane ». « Si seulement ils avaient mis Mansouri à la tête du RNI, un homme que nous respectons, le dialogue aurait pu être possible », ajoute la même source. Ex-patron du RNI, démis de ses fonctions en 2009 suite à un putsch blanc mené par Salaheddine Mezouar, Mustapha Mansouri était présent également à cette réunion. « La première réunion du bureau politique à laquelle il assiste depuis un moment », nous affirme un membre du bureau politique.

Le RNI sera donc mené par un poids lourd de la vie politique marocaine. Et avec le rapprochement avec l’Union constitutionnelle, le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch présidera un bloc de 59 députés à la première chambre, ce qui en fait la troisième force politique du Parlement, damant le pion au parti de l’Istiqlal (46 sièges).

En attendant le congrès prévu le 29 octobre, les deux groupes parlementaires du RNI (Chambre des représentants et Chambre des conseillers) organiseront une rencontre le 14 octobre, avec, comme les bruits de couloir le précisent, la présence d’Aziz Akhannouch.

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