– Telquel.ma: Pouvez-vous nous donner une idée sur les résultats du scrutin à Kénitra ?
Faouzi Chaâbi : Nous sommes toujours en train de décompter. Je n’ai pas encore tous les rapports de dépouillement. Ce dont je suis certain, c’est que mon concurrent principal n’a pas un grand poids à l’extérieur de la ville. J’ai un siège à Kénitra, c’est sûr. Mon concurrent principal, le PJD à un siège également. En revanche, je n’ai pas encore d’éléments sur les 3e et 4e sièges.
– Quelle est votre appréciation du déroulement de ce scrutin ?
Le scrutin s’est très bien passé. J’ai mené une campagne de manière inédite en termes de communication. J’ai fait des actions que personne n’avait faites auparavant, surtout au niveau des réseaux sociaux et blogs. J’ai également organisé une conférence de presse en pleine campagne alors que certains s’abstiennent de le faire et cela m’a permis de communiquer autour du PAM et de mon adhésion à ce parti.
– Vous vous attendiez à la victoire du PJD ?
Le PJD a commandé pendant cinq ans, c’est normal qu’il gagne autant de sièges. Je n’ai pas apprécié les méthodes du PJD pour attirer les électeurs. Il s’agit notamment de la distribution des aides dans un Maroc qui est très pauvre. N’oublions pas que huit millions de Marocains vivent avec moins de vingt dirhams par jour. Il a également réussi à rassembler autour de lui les personnes attachées au pouvoir. Et cela va du conseiller du ministre jusqu’au petit employé, qui est là grâce au gouvernement. Ces gens-là espèrent prendre la relève en échange de leur vote pour le PJD.
– Le PAM a également réalisé de bons scores…
Au-delà de la montée fulgurante du PAM, il faut noter la chute des partis historiques qui se sont presque tous cassé la gueule. C’est le résultat de leur position au cours des quelques dernières années. La moitié de ces partis historiques vont abandonner leurs valeurs de gauche. Certains d’entre eux soutiennent le PJD pour avoir des postes ministériels. C’est de l’égoïsme pur et dur. La FGD est le seul parti qui représente aujourd’hui la gauche marocaine. Le point positif de ces élections, c’est le fait qu’on dispose désormais de deux grands partis. Cela fait 20 ans que j’attendais cela. Dans un bref avenir, les autres partis devront disparaître de la nature et c’est tant mieux. Il s’agit notamment des partis qui n’ont même pas atteint le seuil de 3 % au cours des trois dernières élections. Ceux-là il faut qu’ils déclarent faillite.
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