Reportage: À bord du Dreamliner 787 de la Royal Air Maroc

Telquel.ma a testé le vol inaugural Washington-Casablanca à bord du long-courrier Dreamliner de la Royal Air Maroc. Un avion capable de transporter jusqu’à 330 passagers.

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Crédi: J. David Buerk

« Le “water salute” est une tradition : le premier vol entre deux destinations est accueilli par une arche de jets d’eau », nous assure Asmaa Hassouni, la représentante de la RAM aux États-Unis, le 1er mai, date du vol inaugural du premier Dreamliner dont à fait l’acquisition la compagnie marocaine. Dreamliner, c’est le surnom du Boeing 787,  ce monstre du ciel, capable d’accueillir entre 210 et 330 passagers.  Le vol est prévu à 23:50, mais dès 19 heures, les premiers passagers commencent à enregistrer leurs bagages devant les comptoirs RAM décorés de ballons rouges et blancs.

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« La Royal Air Maroc se réjouit de lancer la première et seule ligne directe entre Washington et Casablanca et d’accueillir ses clients à bord du dernier Boeing 787 » se félicite Abdelhamid Addou, PDG de la RAM. L’appareil opérera les mardi, jeudi et samedi et passera prochainement à un vol quotidien pour connecter la capitale américaine au hub de Casablanca. S’étalant de 700 à plus de 1 000 dollars (6 800 à près de 10 000 dirhams), les tarifs sont similaires au New York- Casa. La cible principale : les 45 000 Marocains de la grande région de Washington.

À la porte d’embarquement, l’ambiance est festive : les passagers sont surpris par un buffet d’inauguration coloré, avec pâtisseries et thé à la menthe. Dans un photobooth adjacent, ils peuvent prendre leurs photos, aux couleurs de la RAM. Certains passagers auront attendu jusqu’à cinq ans avant de rentrer. Ahmed, jeune étudiant originaire de Taroudant, nous confie : « Je m’estime chanceux, c’est mon premier retour au Maroc après un an aux États-Unis. Je vais faire la surprise à ma famille pour l’aïd. »

Crédi: J. David Buerk
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À 21h30, l’avion en provenance de Casablanca atterri sur le tarmac. C’est une des plus anciennes pilotes de la RAM, Bouchra Bernoussi, qui est commandant de bord ce soir. L’ambassadeur du Maroc à Washington Rachid Bouhlal ainsi qu’un groupe d’officiels et de journalistes internationaux arrivent sur la piste pour voir l’appareil toucher le sol.

Le vice-président du développement de l’aéroport de Dulles, Mike Stewart, se réjouit : “Après 40 ans à desservir la destination New York, nous sommes heureux de voir la RAM ouvrir sa deuxième ligne américaine à Washington.”  Le flambant neuf Boeing 787 Dreamliner finit son trajet en traversant le “water salute”, lancée par les pompiers de l’aéroport.

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De retour à la porte d’embarquement, Bouchra Bernoussi passe le relais à son collègue, le commandant de bord Qassoud, un autre vétéran de l’aviation et son co-équipier Karim Taissir, qui opèrent sur le vol retour. Lorsque le ruban rouge est coupé pour inaugurer le vol, les passagers partagent un moment de joie, puis les selfies avec les pilotes fusent.

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Crédit : J. David Buerk

Grâce aux nouveaux matériaux permettant une meilleure isolation sonore (-60% de moins que son prédécesseur), des sièges plus spacieux et ergonomiques, et une meilleure alimentation en oxygène (+8%), les passagers sont plus reposés à l’arrivée. L’air retient davantage l’humidité, réduisant l’effet de sécheresse oculaire et cutanée.

De plus, l’appareil peut voler plus haut et éviter ainsi les zones de turbulence. Les matériaux plus légers réduisent également l’empreinte carbone.

L’expérience à bord du Dreamliner est nettement plus confortable pour les voyageurs mais aussi pour les pilotes. Le commandant Ahmed Qassoud, qui avait ramené un des Dreamliner de la RAM de son site de production à Seattle, explique : “Le tableau de bord du Dreamliner est intuitif. Et nous suivons les données sur un écran translucide, ce qui permet d’avoir une vue de l’ensemble des commandes simultanément.”

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La majorité du vol s’effectue en pilotage automatique. Au moment de l’atterrissage, très concentrés et silencieux, le commandant de bord et son coéquipier reprennent le contrôle manuel de l’appareil. La voix masculine du GPS énonce la distance au sol en anglais  : “3 miles, 2, 1…” puis l’avion se pose lentement sur le tarmac de l’aéroport Mohammed V.

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Le vol aura duré 7 heures. Devant le carrousel à bagages, Meriem, mère de deux enfants habitant à Washington, raconte avoir entrepris des périples bien plus longs par le passé. “Nous avons tout essayé, nous faisions des escales à Francfort, Paris et même Dubaï”, dit-elle, satisfaite d’une liaison qui simplifiera sûrement la vie de sa famille.

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