Samir: Les créances soumises à vérification

Le feuilleton judiciaire de la Samir atteint l'étape de la vérification des créances. La balle est dans le camp du management de la Samir afin de valider les créances déclarées.

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Du nouveau dans le procès de la Samir. Le 5 septembre, un renvoi avait été sollicité par les représentants de l’entreprise afin d’examiner l’état de chaque créance, auprès du département de la comptabilité. Une information confirmée à Telquel.ma par Omar Azzougar avocat du PDG du groupe Corral, Sheikh Mohammed Hussein Ali Al-Amoudi. Depuis, la défense de Al Amoudi n’a toujours pas reçu de notification pour la prochaine audience.

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Lors de la séance du 5 septembre, le syndic judiciaire désigné par le tribunal suite au redressement judiciaire du raffineur Mohammed El Krimi a invité les créanciers déclarés de l’entreprise ainsi que son directeur général, Jamal Baameer, à se présenter pour examiner les créances de la Samir.  Une invitation à laquelle n’a pas répondu le responsable de l’entreprise. Cette audience, tenue dans les bureaux mêmes du syndic, vise à permettre au  dirigeant du pétrolier de se positionner sur les créances. « Le chef d’entreprise peut soit accepter soit refuser les créances », explique l’avocat d’Al Amoudi.

Rappelons que les créanciers disposent d’un délai de deux mois, après publication au bulletin officiel de l’extrait de jugement portant sur la liquidation judiciaire. Et aux créanciers non-résidents au Maroc, ils ont un délai légal de 4 mois. « Passé ce délai, les dettes sont estimées comme éteintes et non recevables », précise Me Azzougar.

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Pour l’heure, les représentants de la Samir doivent ainsi soit approuver les allégations des créanciers ou bien les contester. La prochaine audience chez le syndic El Krimi en fera l’objet. « Le syndic est amené à faire des propositions au juge commissaire quant à l’avenir de ses créances. Ce dernier fera part de sa décision durant une audience dite de contentieux durant laquelle les parties seront appelées à présenter leur défenses », confie notre juriste. A l’issue de ces plaidoiries au sein du tribunal de commerce de Casablanca, le juge commissaire renverra le dossier au syndic, en lui demandant de réaliser un état des créances. « Lister celles qui sont approuvées, celles pour lesquelles des actions en justice sont menées et celles pour lesquelles, il signale son incompétence », poursuit notre source.

A titre d’exemple, la créance de l’Administration des Douanes auprès de la Samir qui s’élève à près de 15 milliards de dirhams, pourrait faire l’objet d’une incompétence. L’entreprise a la possibilité d’exiger un recours devant le tribunal administratif et ce, à condition que la créance soit certaine et exigible.

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