Le PJD dévoile ses aspirations. Le parti de la lampe a présenté, le 19 septembre, son programme en vue des élections législatives qui se tiendront le 7 octobre et qui s’articule autour de cinq axes : le développement des ressources humaines, le renforcement de la compétitivité, la consécration de la bonne gouvernance et le renforcement de l’image du Maroc à l’étranger.

Taux de croissance entre 4 et 5,5%

Le parti islamiste table sur une croissance moyenne allant de 4 à 5,5% entre 2017 et 2021. Pour calculer ce taux, le PJD se base sur l’hypothèse d’un taux de croissance de 4,7% dans le secteur agricole. Un taux qui, selon le parti, a été enregistré durant les quatre années précédentes. Si le taux de la croissance est de 5 %, cela permettra d’améliorer les activités non-agricoles et la contribution de la demande interne dans la croissance.

Priorité à l’industrie

Le PJD propose de relancer l’économie en renforçant le secteur industriel. Un renforcement qui peut être impulsé à travers l’accélération du nouveau plan de réforme de l’investissement, en plus de la mise en place d’incitations fiscales destinées aux nouvelles entreprises ainsi que les grands industriels tournés vers l’export.

Le parti de la lampe souhaite appliquer le principe de la compensation industrielle dans le cadre des marchés publics pour élever le niveau de la compétitivité dans le secteur. Le PJD souhaite aussi mettre en place un cadre incitatif spécifique aux nouvelles petites et moyennes entreprises industrielles.

D’autres mesures en relation avec le volet économique sont promises par le Parti islamiste, notamment l’amélioration des performances des exportations marocaines, la facilitation de l’accès au foncier, etc.

Éducation

Le parti dirigé par Abdelilah Benkirane constate que le manque de ressources humaines est dû principalement à la crise que connait le système de l’éducation et de la formation scientifique. C’est pour cela qu’il suggère de revoir la réforme de l’éducation et les manuels scolaires afin de garantir des formations de qualité, à même de créer des ressources humaines compétentes.

Alors que son mandat touche à son terme, le PJD constate que le manque de ressources humaines est dû principalement à la crise que connait le système de l’éducation et de la formation scientifique. C’est dans le but de résoudre cette problématique que le parti de la lampe suggère la révision de la réforme de l’éducation et des manuels scolaires afin de permettre la création de ressources humaines compétentes. À ce titre, il souhaite créer une commission ministérielle permanente de la formation et de la recherche scientifique et donner plus d’indépendance aux instituts.

Réduction des disparités

Autre constat du PJD, les disparités dans les revenus ainsi que la domination du système des indemnités. Pour y pallier, le parti veut instaurer un système de revenus reposant sur le mérite et la compétence. Dans le dessein de résoudre la problématique du chômage, le PJD suggère la mise en place d’une formation de six mois au sein des établissements publics. Une formation qui permettrait aux personnes qui y participent d’améliorer leurs connaissances du marché du travail pour leur faciliter l’accès à l’emploi. Au niveau rural, le PJD veut appliquer un programme de réduction des disparités sociales et ce, à travers la création d’un plan national avec les différents départements ministériels et les institutions. De même, le parti promet l’entrée en vigueur de la Caisse de solidarité sociale, créée en 2011 pour les régions. Enfin dans le domaine du logement, le parti de la lampe propose la mise en place de crédits sans intérêts pour favoriser l’accès aux logements sociaux.

Coopération Sud-Sud

Pour améliorer l’image de la destination Maroc à l’étranger, le parti propose de continuer la stratégie du royaume en Afrique en multipliant les partenaires à travers la création de nouveaux procédés de soutiens aux investisseurs marocains sur le continent. Concernant les partenariats avec la Chine et la Russie, le PJD propose l’instauration de programmes bilatéraux et de coopération sur le terrain.