« Les récentes déclarations de Nabil Benabdellah […] (sont) un outil de diversion politique en période électorale » annonce un communiqué du cabinet royal au ton très critique. Une première. Le cabinet appelle le chef du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à « s’abstenir de lancer des déclarations non fondées ». Le cabinet poursuit : « Cette période électorale requiert de s’abstenir d’utiliser des concepts qui portent atteinte à la réputation de la patrie et à la crédibilité des institutions dans une tentative de gagner des voix et sympathie des électeurs ».
« Ces déclarations sont en contradiction avec les dispositions de la constitution et les lois qui encadrent la relation entre l’institution monarchique et toutes les institutions et les instances nationales y compris les partis politiques », ajoute la même source qui qualifie de « dangereux » le caractère de ces déclarations.
À quelles déclarations fait référence le communiqué du cabinet royal ? Plus loin, l’on peut lire que la « personne visée occupe actuellement la fonction de conseiller de SM le Roi et qu’elle n’a plus aucune relation avec l’action partisane ». Il semble donc que la communication fait référence à des déclarations de Nabil Benabdellah concernant le conseiller royal Fouad Ali El Himma. Le journal Al Ayam avait publié une interview dans laquelle le chef du parti du livre déclarait : « Notre problème n’est pas avec le PAM comme parti, mais avec celui qui est derrière et qui personnifie le tahakoum », une référence au conseiller royal Fouad Ali El Himma. Le journal a pourtant publié une précision le 8 septembre, le lendemain de la parution du journal, dans laquelle il explique que le SG du PPS évoquait « les fondateurs », et non « le fondateur » du parti du tracteur. Une précision reprise par le site officiel du PPS.
« Les conseillers de SM le Roi n’agissent que dans le cadre de leurs fonctions, en suivant les Hautes instructions précises et directes qui leur sont données par SM le Roi« , peut-on encore lire.
Le communiqué du Cabinet royal va même jusqu’à préciser que « cette affaire ne concerne que la personne ayant fait ces déclarations et elle n’a aucun rapport avec le PPS, parti reconnu pour son rôle historique de militantisme et sa contribution constructive au processus politique et institutionnel national« .
Par ailleurs, lors du grand oral de Sciences-Po organisé à Casablanca le 6 septembre, Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS (Parti du progrès et du socialisme) est longuement revenu sur l’ambiance qu’il juge « malsaine » avant les élections du 7 octobre, clouant au pilori le fameux « tahakoum ».
Lire aussi : Tahakoum, alliance avec le PJD, projet du PAM: Nabil Benabdellah se lâche
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer